L’espoir renaît chez les élèves et les parents d’élèves dans la perspective d’éviter une année blanche pour l’école malienne. Fermées depuis la dernière décade du mois de mars 2020 pour éviter une éventuelle propagation de la pandémie de Coronavirus dans notre pays, finalement, les écoles pourront être rouvertes dans la première semaine du mois de juin. Le ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mahamadou FAMANTA, a annoncé, le samedi 09 mai 2020 que les élèves des classes d’examen des différents ordres d’enseignement reprendront les cours le lundi 02 juin 2020.
Jusque-là, l’école malienne a fait face à d’énormes difficultés. Ces difficultés étaient fondamentalement inhérentes aux grèves répétées des enseignants. Cette situation a même fait planer le spectre d’une année blanche. A cela est venue se greffer la crise sanitaire qui a même conduit à la fermeture de toutes les écoles. Après deux mois d’arrêt de cours, les autorités maliennes sont arrivées à la conclusion de rouvrir les classes pour sauver l’année scolaire 2019-2020. Les conclusions de cette réflexion sont tombées suite au Conseil Extraordinaire de Défense Nationale. Le Conseil s’est tenu le vendredi 08 mai 2020 au Palais de Koulouba sous la haute Présidence du Chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta. Parmi les grandes décisions figure la réouverture des classes d’examen à partir du 02 juin prochain.
L’annonce a été faite par le ministre en charge de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Pr. Mahamadou FAMANTA lors d’une sortie télévisée.
Selon le ministre FAMANTA, après analyse de la situation de la pandémie de COVID-19 et celle de la fermeture des écoles depuis le 23 mars dernier, il a été décidé la réouverture des classes d’examen de l’Enseignement Fondamental, de l’Enseignement Secondaire Général, Technique et Professionnel et de l’Enseignement Normal. Toutefois, les autres classes des mêmes ordres d’enseignement et de l’enseignement supérieur resteront fermées jusqu’à nouvel.
Si le Gouvernement a pris cette décision de relancer les activités pédagogiques à cette date pour sauver l’année scolaire, des questions reviennent maintenant sur les lèvres. Quel accord est trouvé ou en voie entre le Gouvernement et les enseignants grévistes ? L’Etat est-il décidé de sauver l’année scolaire avec ou sans les enseignants militants des syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 ? Quelles sont les clauses à envisager aujourd’hui entre les deux parties avant cette date de redémarrage des cours ? Telles sont, entre autres, des questions orphelines qu’on pose à la suite de l’annonce du ministre Mahamadou FAMANTA.
Une chose est certaine : cette annonce du ministre redonne espoir aux élèves et aux parents. Elle indique que l’année scolaire peut être sauvée.
Rappelons-nous l’année dernière. Presque la même situation s’était présentée. Mais, l’année a été sauvée in extrémis. Et, au terme des examens, ce sont les enfants des pauvres qui en font les frais. Cette année encore, ceux-ci seraient les plus perdants. Car, les élèves des écoles privées ont presque épuisé les programmes de l’année. Plus, ils ont fait au moins deux trimestres normaux sur les trois.
Boubacar DIARRA
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