/, SÉCURITÉ/40EME REUNION DU COMITÉ DE SUIVI DE L’ACCORD POUR LA PAIX AU MALI: « CINQ ANS APRÈS LA SIGNATURE DE L’ACCORD LE 20 JUIN 2015, NOUS APPROCHONS D’UN ANNIVERSAIRE DÉCOURAGEANT » DIXIT DR J PETER PHAM L’ENVOYÉ SPÉCIAL DES ETATS-UNIS POUR LA RÉGION DU SAHEL

40EME REUNION DU COMITÉ DE SUIVI DE L’ACCORD POUR LA PAIX AU MALI: « CINQ ANS APRÈS LA SIGNATURE DE L’ACCORD LE 20 JUIN 2015, NOUS APPROCHONS D’UN ANNIVERSAIRE DÉCOURAGEANT » DIXIT DR J PETER PHAM L’ENVOYÉ SPÉCIAL DES ETATS-UNIS POUR LA RÉGION DU SAHEL

La 40 eme réunion du comité de suivi de l’accord pour la paix et réconciliation a eu lieu le jeudi 11 juin 2020 au siège de la MINUSMA à Bamako sous la présidence de son Excellence, Monsieur BoualemChébihi, Ambassadeur de la République Algérienne Démocratique et Populaire à la République du Mali, Président du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation, je vous remercie de m’avoir accueilli à cette quarantième réunion du CSA. Cette rencontre a enregistré la participation du chef de la MINUSMA, M. Annadif, des représentants de la médiation internationale, des mouvements signataires ainsi que des membres du gouvernement malien.

Depuis plusieurs années les pays du sahel subissent des attaques terroristes sans cesse. La région du sahel  et plus particulièrement le Mali est devenu le champ de batail. Les terroristes détruisent des villages entiers et les conflits intercommunautaires font des ravages. Il y a cinq ans un accord a été signé entre l’Etat malien et les rebelles qui réclament l’indépendance du nord du pays pour la stabilité et la paix.

Mais l’application de cet accord a du mal à être mis en œuvre entre les parties signataires. La 40e session du CSA a coïncidé avec le 5e anniversaire de l’accord d’Alger.

C’était une occasion pour les parties signataires de redoubler d’efforts en vue d’accélérer la mise en œuvre des engagements de l’accord, non encore parachevés. Elle avait permis de passer en revue l’état du processus de retour  plein et effectif de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national. Dans son intervention Dr J Peter Pham, l’envoyé spécial des Etats-Unis pour la région du Sahel a salué la valeur, l’engagement et le sacrifice des forces armées françaises et de tous ses partenaires  ainsi que ses récents succès sur le champ de bataille contre les terroristes. Avant de préciser que Les États-Unis estiment que les dispositions de l’Accord d’Alger, si elles étaient mises en œuvre, joueraient un rôle important dans la stabilisation non seulement du nord du Mali, mais de la région du Sahel dans son ensemble. Ses dispositions répondent à de nombreux griefs sous-jacents que doivent subir les populations marginalisées au Mali. Selon Dr J Peter Pham, les principaux bénéficiaires de l’Accord doivent être les populations  maliennes, en particulier les communautés du nord, qui méritent plus de sécurité et de prospérité.« J’espère que tout le monde ici partage cet objectif et y travaillera de concert. Cela demande certainement du travail. Et sans aucune doute un esprit de compromis. Cela demande aussi de mettre de côté certains intérêts personnels pour faire prévaloir le bien commun ».

Il a indiqué que « Bien qu’une grande partie de l’attention et des ressources internationales se soient déplacées vers le terrorisme et les conflits intercommunautaires dans le centre du Mali et au-delà, nous devons aussi rester focalisés sur la mise en œuvre de l’Accord. Laisser ce conflit non résolu prolonge la pauvreté, l’insécurité et la misère auxquelles sont confrontés trop de Maliens » Parlant d’insécurité, l’envoyé spécial des Etats Unis a touché à l’enlèvement du chef de fil de l’opposition maliennequi a été enlevé par des terroristes alors qu’il se livrait au plus élémentaire des exercices démocratiques, sa participation à la campagne électorale. Les questions du renouvèlement du mandat de la MINUSMA étaient à l’ordre du jour. Le Conseil de sécurité des Nations Unies a énoncé à deux reprises des attentes sous forme d’objectifs (« benchmarks ») clairs dans les résolutions autorisant le renouvellement du mandat de la MINUSMA. « La bonne nouvelle est que la communauté internationale est prête à aider les parties à trouver une voie à suivre. Nous avons l’intention de renforcer les efforts de ceux qui cherchent à trouver une solution et mais aussi à clairement marginaliser ceux qui font obstacle à la paix. Il y a un proverbe malien que j’ai appris il y a longtemps et qui résume bien la situation: un seul doigt ne peut prendre  un caillou.  J’ai vraiment hâte que nous travaillions tous ensemble » a conclu Dr J Peter Pham.

A l’occasion, le premier ministre Boubou CISSE a salué l’engagement de la médiation internationale auprès des parties maliennes dans ce processus et a réitéré l’engagement du gouvernement à ne ménager aucun effort pour assurer une mise œuvre diligente de l’accord. Quant aux participants, ils ont tenu à saluer la présence du premier ministre. Une présence qui traduit selon eux, la volonté politique affichée du gouvernement du Mali de respecter les engagements pris dans l’accord de paix et la réconciliation issue du processus d’Alger. Toutes les parties présentes se sont engagées à ne ménager aucun effort pour pérenniser les acquis et accélérer la mise en œuvre de l’accord dans toutes ses dimensions.

YOUSSOUF KONATE

By |2020-06-15T16:35:53+02:00juin 15th, 2020|A LA UNE, SÉCURITÉ|0 Comments

About the Author:

Leave A Comment

Aller à la barre d’outils