Le président de la république, Ibrahim Boubacar KEITA, accompagné du premier ministre, Dr Boubou CISSE et du Président de l’assemblée nationale, l’honorable Moussa TIMBINE, a procédé à un dépôt de gerbes de fleurs sur la tombe du feu Modibo KEITA le samedi 16 mai 2020 au cimetière d’Hamdallaye. Cela faisait jour pour jour le 43ème anniversaire de la disparition du premier président du Mali indépendant, Modibo KEITA.
L’homme à qui la nation malienne a rendu hommage ce 16 mai 2020 reste immortel par ses actes. Il s’agit de Modibo KEITA dont le destin se confond avec l’histoire du Mali. C’est le premier président de la jeune République qui a accédé à l’indépendance le 22 septembre 1960 avant de disparaitre le 16 mai 1977. Panafricaniste, le père de l’indépendance du Mali a joué un rôle de premier plan pour la création de l’Organisation de l’Unité Africaine le 25 mai 1963 à Addis-Abeba en Ethiopie. De cette date historique à sa disparition, sa conviction n’a jamais varié. Selon lui, l’unité de l’Afrique est une nécessité absolue. « L’unité plus que jamais est la condition de la survie de l’Afrique de son indépendance, de sa dignité. Le peuple du Mali pour sa part n’épargnera aucun effort pour consolider l’organisation de l’unité africaine pour faire valoir la civilisation africaine. Pour que l’Afrique, notre chère Afrique, si belle et si riche, cesse, enfin, d’être la chasse gardée de puissances extérieures pour que les Africains puissent devenir les seuls maitres chez eux » disait-il au premier sommet de l’OUA.
Cette intervention du président Modibo KEITA a été vivement saluée par la trentaine de chefs d’Etat présent. D’Addis-Abeba à Bamako, il prêchait l’unité. Il fut un grand combattant de l’unité africaine, grand combattant aussi de l’indépendance de l’économie du continent. Plus qu’un mot ses réalisations sont assez édifiantes au Mali. On peut citer: la SOCOMA à Baguinéda, l’Huilerie de Koulikoro, la chaine des abattoirs frigorifiques, l’Usine de granito, la sucrerie de l’Office du Niger, l’usine de cigarettes et d’allumettes, les combinats textiles, la cimenterie, l’usine céramique, etc.
Dans le discours de la festivité du 22 septembre 1964, devant ses compatriotes et des personnalités venues du monde entier, le Président Modibo KEITA insiste sur le respect de la volonté du peuple. « Allah, nous insistons auprès de vous pour que, convaincu, chacun de nous ne soit pas un simple citoyen mais plutôt un apôtre ; un apôtre qui exige l’engagement total à la cause du peuple, l’abnégation la plus entière pour la défense des intérêts du pays ou la défense des biens de la République. Avec les difficultés imprévisibles auxquelles on s’est confronté, on arrive toujours à dégager les solutions les plus efficaces et aller de l’avant » va-t-il indiqué.
Le discours d’engagement et d’amour pour la patrie de Modibo KEITA reste d’actualité 56 ans après
Le président IBK s’est acquitté d’un devoir de mémoire et de reconnaissance de la nation en déposant un bouquet de fleurs sur sa tombe. C’était une occasion pour lui de rendre hommage et de rappeler les hauts faits du président Modibo KEITA. « L’homme qui doit servir d’exemple à la nouvelle génération » insiste-t-il.
A l’occasion, le Président de la République a indiqué que « chaque année, c’est le même sentiment non pas de renouvellement mais de fraicheur. Tant que vivront en moi les souvenir de ce grand homme, cet homme auquel nous devons tout, nous devrions souvent revenir et nous remettre à lui à la fois par devoir de mémoire officiel et par devoir de mémoire humain, familial. mais en même temps, les temps nous interpellent très fortement pour que la mémoire de cet homme-là nous transmettent les valeurs qui l’ont fondée. Quand on voit son parcours admirable. Quand on voit sa formation depuis les jeux uniques de l’enfance conformément à la tradition mandingue ensuite à l’IPS, l’école William-Pointy, ce sauvetage du président est admirable. Cet homme, dès cet âge-là a eu un sens plus profond du sacrifice. Il n’a pas hésité à plonger dans des eaux douteuses, des eaux tourmentées pour ramener les jeunes frères qui étaient en train de se noyer ».
Youssouf Konaté
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