//ACCORD DE PRÊT POUR LE FINANCEMENT DE LA RÉPONSE A LA COVID-19: LE MINISTRE MICHEL SIDIBE SÉDUIT LA 6EME LEGISLATURE

ACCORD DE PRÊT POUR LE FINANCEMENT DE LA RÉPONSE A LA COVID-19: LE MINISTRE MICHEL SIDIBE SÉDUIT LA 6EME LEGISLATURE

Les députés maliens étaient réunis en séance plénière extraordinaire de délibération hier jeudi 11 juin 2020. C’était dans le cadre de la session de mai 2020. Les élus ont adopté par 123 voix un projet de loi portant ratification de l’ordonnance autorisant la ratification de l’accord de financement signé à Bamako le 14 Avril 2020, entre le  gouvernement du Mali et l’Association Internationale de Développement (IDA). L’accord concernait le projet d’intervention d’urgence COVID-19 au Mali.

L’exercice était présidé par le Président de l’institution Moussa TIMBINE. Le montant de ce prêt s’élève à sept milliards sept cent quarante millions deux cent quatre vingt douze mille six cents (7740292600) F CFA. Il est destiné au financement des difficultés liées à la prise en charge de la pandémie COVID-19. La commission santé, Développement social et solidarité de l’Assemblée nationale avait été saisie pour examiner ce projet de loi qui vise à renforcer la capacité du Mali à se préparer, à prévenir la pandémie de la COVID-19. Ce serait après des écoutes et des visites dans les centres de santé.  Dans son rapport d’analyse, la Commission a souligné toute l’importance de ce prêt. Elle a insisté sur la nécessité d’adopter le document.

Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique Miche Hamallah SIDIBE est passé défendre ce projet. Il a séduit les députés de la 6ème législature peut on dire.

Dans les débats,  certains députés ont demandé davantage de précisions sur le contenu du document ; d’autres ont profité de l’occasion pour expliquer les conditions de vie des populations. Selon le député OULD MATALI, les régions du Nord sont coupées de Bamako. Pas de bus ni d’avion. La ruée sur l’or attire les gens de partout. Partout où il ya la MINUSMA, les risques de contamination sont élevés, d’autant plus que la COVOD-19 est une maladie qui vient de l’extérieur. Pour sa part, l’Honorable Dédéou TRAORE élu à Niafounké, a félicité le ministre de la Santé et des Affaires Sociales pour le travail abattu.

Qu’est-ce qui a été fait en termes d’accueil, d’augmentation du personnel. Quelle stratégie a été dégagée ? Qu’est-ce qui a été mis en œuvre depuis avril 2020. Tombouctou est la région la plus affectée. Comment faire pour éviter aux autres régions du Mali ce que subit aujourd’hui Tombouctou avec la pandémie de COVID-19 ? Comment évaluer les performances du Gouvernement ? Comment mettre au cœur du dispositif de lutte les dispensaires,  les Centres de Santé Communautaires (CSCOM), les Centres de Santé de Référence (CSRéf) ? Ce sont là des questions pour lesquelles les députés avaient attendu des réponses. Le Ministre Michel Hamala SIDIBE a expliqué : «  En dépit de la situation sécuritaire et de la crise humanitaire, le Mali s’est confronté à la COVID-19. Aucun pays n’y était préparé.

Mais à l’agenda de chaque conseil des ministres figure la COVID-19. Le Président de la République nous a instruits d’être dans la prévention.

C’est pourquoi l’ensemble des ministres de la Santé de la CEDAO se sont retrouvés à Bamako le 02 janvier 2020, avec un cordon où 600 personnes ont été examinées à l’aéroport de Bamako. Des personnes à risque ont été confinées. 36 000 personnes ont été examinées avant que le Mali ait son 1er cas de COVID-19. De zéro lit, nous avons aujourd’hui plus de 1 000 lits disponibles si l’on ajoute le secteur privé », a expliqué Michel SIDIBE.

« En une année, j’ai visité toutes les régions du Mali, sauf Taoudéni.  Tous les gouverneurs ont mis en place un organisme de gestion (communication, retour de l’information). Nous avons un plan de communication qui est presque terminé, avec l’implication de presque tous les départements. Nous n’avons aucune visibilité sur la fin de cette pandémie. Nous ne savons pas de quoi demain sera fait. Ne rêvons pas, J’ai lu une très bonne note du Premier Ministre MARA. Aucun continent ne va être épargné par le tsunami économique. 9%, 7% du PIB ; et 11% de réduction du Produit Intérieur Brut (PIB) en France et 14% en cas de deuxième vague.

Pour que la 6ème législature mette au cœur des préoccupations, il nous faut une refondation totale du système de santé. 4,7% du budget est consacré à la santé.

Ceci est en dessous de 15% des recommandations d’Abuja 2001. « L’investissement dans nos structures de santé est important. 6,3milliards ont été pris pour qu’on puisse démarrer. 500 milliards étaient destinés aux réponses économiques. Le Mali est l’un des rares pays à avoir 4 laboratoires et un laboratoire mobile. Le laboratoire mobile de Bamako, transporté à Tombouctou a fait plus de 1 000 tests. La courbe de la COVID-19 à Bamako a amorcée une phase descendante. ‘’Nous avons 62% de taux de guérison’’. Nous ne représentons que 1% du poids de la maladie en Afrique’’. Il faut qu’on change le visage de la santé au Mali. Il n’existe ni vaccin, ni médicament. Nous utilisons la chloroquine et les antibiotiques, non exclu la Covid-organique de Madagascar. La science, qu’on le veuille ou non, est aujourd’hui en péril. 90% des médicaments sont faits à base de la pharmacopée chinoise. Nous ne produisons que 3% des médicaments que nous consommons. L’hôpital public est malade. Nous sommes passés de 4 milliards en 2017, à 2 milliards d’allocation budgétaire en 2020 ». Voilà les propos du ministre Michel SIDIBE qui a développé devant les députés l’importance à accorder à un tel projet de Loi. A l’unanimité, la loi a été adoptée par 123 voix pour, zéro contre et trois (3) abstentions.

LAYA DIARRA

By |2020-06-12T16:07:27+02:00juin 12th, 2020|A LA UNE|0 Comments

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