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AMPLIFICATION DE LA SITUATION SCOLAIRE: LE PREMIER MINISTRE DR BOUBOU CISSE UN BOUC EMISSAIRE ?

La crise scolaire a atteint son paroxysme laissant planer une réelle menace et un doute sur l’avenir des enfants maliens. Le fossé entre le gouvernement et le collectif des syndicats d’enseignants s’est tant élargi que l’on commence à se désespérer quant à toute possibilité de sauver l’année scolaire. Le comble c’est quand des esprits étroits y voient une responsabilité du premier ministre. Le premier ministre Boubou a hérité de la crise de l’école malienne. Cette crise est, du reste, aussi vieille que la démocratie malienne conquise en 1991 au prix du sang et de pleurs. Dr CISSE, au contraire de ce que pensent les acteurs de l’école, est en réalité un bouc émissaire d’un régime limité.

Le dysfonctionnement, qui est à l’origine du retard du paiement des salaires, est plutôt d’ordre administratif. Il résulte de l’incapacité des services de l’éducation nationale. Sinon, dans sa dernière correspondance, en date du 10 avril dernier, le ministre de l’Économie et des Finances a invité celui de l’Éducation d’envoyer la liste des enseignants grévistes sans délai afin qu’il puisse payer les salaires, affirment des sources bien au courant de cette situation. Aujourd’hui dit-on, l’État est dans la disponibilité de payer les salaires nonobstant la situation de grève.

Malgré l’effort que coûte la riposte contre la pandémie de COVID-19, Dr CISSE n’a pas oublié la situation scolaire. Or, une campagne d’intoxication fait croire qu’il est le principal blocage dans la gestion de la crise.  « Le chef du gouvernement ne bloque pas les salaires des enseignants grévistes » affirment des collaborateurs.

Le dysfonctionnement, qui est à l’origine du retard du paiement des salaires, est plutôt d’ordre administratif. Il résulte de l’incapacité des services de l’éducation nationale

Ces mêmes informateurs indiquent aussi que le ministre de l’Économie et des Finances a adressé une lettre au ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour diligenter le paiement de salaire des enseignants en fournissant la liste des enseignants grévistes. Cette liste permettrait de prélever les jours de non travail. Ce courrier daté du 10 avril est sans commentaire :« Suite aux difficultés rencontrées dans le processus de retenue sur les salaires des enseignants pour fait de grève par les services financiers liés à la non transmission des listes des enseignants grévistes nécessaires à l’établissement des ordres de recette, je vous demande d’instruire aux directeurs d’école, directeurs des centres d’animation pédagogiques et directeurs académiques d’enseignement de fournir sans délai lesdites listes conformément aux lettres n°00778/MEF-SG du 25 février 2020 et 00357/MEF-SG du 23 mars 2020. J’attache une importance particulière à l’exécution correcte et diligente de la présente lettre ».

Ceci revient à admettre que le retard dans le paiement des salaires des enseignants est lié à des dysfonctionnements administratifs plutôt qu’à une volonté politique du Premier ministre. Un fait qui prouve aussi que le premier ministre devient un bouc émissaire du fait de sa position de chef de gouvernement, ministre de l’économie et des finances.

LAYA DIARRA

By |2020-04-15T23:48:12+02:00avril 15th, 2020|A LA UNE, ÉDUCATION, SOCIÉTÉ|0 Comments

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