Des images où le gouverneur de la région est armé et où il menace des administrés après une réunion ont fait le tour de la toile la semaine dernière. Des jeunes et autorités religieuses de la région ont désapprouvé cet acte du chef de l’exécutif régional. Pour que de tels incidents ne se reproduisent plus, un jeune responsable de la jeunesse a initié une pétition pour attirer l’attention du ministère de l’Administration territoriale sur ce comportement. Sidi Ali Ben en est l’initiateur à destination du Ministère sus-cité.
Dans le document dont nous avons reçu copie, nous pouvons lire ce qui suit : « La société civile (comprenant chefs de villages, fractions, autorités religieuses et coutumières, jeunes, femmes et ressortissants) de Taoudéni et tous Maliens soucieux de restaurer les valeurs républicaines, l’autorité et le respect des institutions du Mali sont interpelés pour redonner de la dignité aux symboles qui incarnent le Pays.
A travers cette pétition, nous espérons que nulle personne ne peut rester indifférente à l’image d’un gouverneur en tenue d’administrateur civil faisant usage de son arme contre ses administrés. Dans la vidéo source, les menaces de mort qu’il profère sont nettement audibles. On est en droit de penser à un film d’action et ou du Fake.
Mais dommage ! Au Mali, on se trouve à un stade où, en plus des bandits dont nous subissons les exactions, il est des « administrateurs pistolero » comparables aux colons. Il y a de quoi se paniquer.
Alors, l’on se poserait tant de questions :
- S’il faut se résigner face à une telle forfaiture. Cette forfaiture reflète un manque criard de considération et une crise de domination sur une population transformée en indigènes ?
- S’il faut croire que ce gouverneur analphabète tant en français qu’en arabe, ait eu carte blanche d’user de la force, non pas pour appliquer la loi mais plutôt assujettir les populations à ses fantasmes de domination.
- Si on doit vivre dans une République non solidaire où les droits et les souffrances des uns ne concernent pas les autres
- Enfin qu’a-t-on fait de l’esprit de solidarité nationale qui demeure le ciment entre les populations ?
Au vu de la loi fondamentale, des droits inaliénables des citoyens, il est impératif pour chaque malien de s’insurger contre ce gouverneur qui veut instaurer une méthode qui jure avec les lois du pays et la dignité humaine. L’on doit éviter que ce cancer de désordre se métastase dans ce pays qui se bat pour ses marques.
Ces dérives sont regrettables. Chacun doit privilégier la concertation quand surgissent des difficultés. « Nous exhortons, a-t-il été dit, nos compatriotes à s’imprégner des faits et signer cette pétition. Aussi, nous, signataires de la lettre, disons :
- Non à ces pratiques moyenâgeuses qui sont la négation d’Etat de droit ;
- non à la violence comme méthode de gestion ;
- non à toute personne qui incarne la violence et le déni du droit dans notre administration;
- oui au dialogue pacifique entre les populations ;
- oui à l’esprit de cohésion et au vivre-ensemble sur toute l’entendu du pays ;
- oui à la liberté et au droit,
- oui à la justice pour chaque Malien.
A la date du samedi, une centaine de personnes avaient signé la pétition que le jeune leader avait initiée.
LAYA DIARRA
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