Les propositions de sortie de crise faites par la mission des bons offices de l’institution sous-régionale (CEDEA0) ne font pas unanimité depuis qu’elles ont été rendues publiques avant-hier. Parmi les contestataires figure le Collectif des députés spoliés par l’administration et par la Cour Constitutionnelle (CODESAC). Ce Collecte se juge avoir été lésés par la mission. Ne l’ayant pas écouté, les émissaires de la CEDEAO ne peuvent pas comprendre leurs préoccupations et apporter de solutions.
Peut-on dire aujourd’hui que cette seconde mission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a encore échoué? Difficile de répondre cette question à l’affirmative. Toutefois, après sa déclaration finale, des voix se lèvent aussitôt et contestent les propositions de pistes. Il s’agit en l’occurrence du Mouvement du 05 Juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), des deux syndicats de la Magistrature (SAM et SYLIMA) et du Collectif des députés spoliés par l’administration et par la Cour Constitutionnelle (CODESAC). Le CODESAC, tout comme les précédents, a fait un communiqué pour fustiger les conclusions de la mission des bons offices. Les députés frustrés affirment n’avoir pas été entendus par la mission. Donc, leurs préoccupations n’ont pas été prises en compte.
Que dit le communiqué du CODESAC ?
“Le Collectif des députés spoliés par l’administration et par la Cour Constitutionnelle (CODESAC) comprenant des victimes du 1er et 2ème tours, des victimes de l’administration locale et celles de la Cour Constitutionnelle salue l’engagement de la CEDEAO à trouver une issue favorable à la crise multiforme que connaît le Mali.
“Le collectif a, avec stupéfaction, appris que la mission de la médiation conduite par l’ancien Président de la République fédérale du Nigeria Goodluck Jonathan a rencontré tous les acteurs de la crise sociopolitique malienne. Le Collectif tient à préciser à l’opinion nationale et internationale qu’il n’y a pas eu de rencontre entre la CEDEAO et lui. Etant l’acteur majeur de la crise, le Collectif désapprouve sa mise à l’écart par la CEDEAO lors des différentes rencontres. C’est pourquoi, il ne se reconnaît pas dans le communiqué final de la CEDEAO mentionnant seulement les 31 sièges.
“Il rappelle que le nombre de sièges contestés va au-delà des 31 soulignés par la CEDEAO comme en témoignent les requêtes faites entre autres, par les circonscriptions électorales de Bafoulabé, Bougouni, Commune I, V, VI, Kati, Nara, Sikasso, Ségou, Macina, Mopti, Djénné, Tenenkou, Koro, Youwarou, Douentza, Tombouctou, Gourma Rarhouss, Goudam, Diré, Yélimané. Le Collectif des députés victimes rejette en bloc le communiqué final de la CEDEAO.
“Il réitère son objectif qui est la dissolution de l’Assemblée nationale ou la prise en compte des plaintes et des requêtes par l’administration et par la Cour Constitutionnelle de toutes les circonscriptions ci-dessus citées”.
Boubacar DIARRA
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