//APRES LES ERREMENTS DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE : LA PRESSION S’ACCENTUE SUR LE POUVOIR

APRES LES ERREMENTS DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE : LA PRESSION S’ACCENTUE SUR LE POUVOIR

Le régime a des ennuis. La pression est devenue si forte : on se demande s’il reste encore des portes de sortie au Président de la République, lui qui est le garant de la stabilité nationale. A un moment où l’on est loin d’avoir digéré les conséquences de l’insécurité, le Mali plonge dans une espèce de ‘’guerre’’ soulevée par les contestations dans plus d’une localité.

La cour Constitutionnelle est passée par là, détonateur de l’embarras. En manipulant les résultats à eux soumis par le ministère de l’administration, les 9 sages ont suscité des mécontentements. Là se justifient les manifestations pour rejeter les résultats définitifs rendus par cette Cour. A Bamako, c’est la course poursuite entre la police et les manifestants depuis le lendemain des résultats définitifs. En commune V, des furieux mettent le feu partout. C’est ainsi que, depuis quelques jours, on y assiste à des manifestations hostiles à la fois aux membres de la Cour Constitutionnelle et au Président de la République.

La conviction des contestataires est que les Sages, qui ont rendu cet arrêt ne voudraient pas passer ingrats envers le pouvoir en place. Pourquoi ?

Il faut rappeler que la Cour est composée de 9 personnalités dont trois sont nommées par le Président de la République et trois par le Président de l’Assemblée Nationale. Les trois autres doivent leur nomination au Conseil supérieur de la magistrature.

Pour les détracteurs, au lieu de dire le droit, les membres de cette Cour ont affiché leur reconnaissance vis-à-vis d’un pouvoir qu’ils veulent conforter par une majorité confortable. Le comble dans cet imbroglio est que le Président de la République se confine dans son silence quand le pays brûle. Pourquoi ce silence d’IBK ? Que ne peut-il faire pour éviter une guerre à ce Mali qui n’a pas encore trouvé sa voie ? Ce sont autant de questions qui brûlent les lèvres depuis que Manassa et ses conseillers de la Cour Constitutionnelle ont ouvert les hostilités dans la capitale et à l’intérieur du pays.

De l’avis de certains, une seule solution peut s’offrir à IBK : dissoudre l’Assemblée. Il faut préciser par ailleurs que la Cour s’est précipitée pour publier les résultats. Ce qui étonne à plusieurs égards. Des erreurs matérielles étaient manifestes dans ces résultats. Au lieu de se racheter en se corrigeant, la cour a publié les résultats au journal officiel. Une légèreté selon certains ; de la foutaise, pensent d’autres. Pour ceux-ci, Manassa est allée trop vite en besogne : juste pour plaire à ce régime auquel elle croit devoir. Aujourd’hui le pays tend à basculer dans une crise d’une autre envergure. Les conséquences pourraient se révéler catastrophiques pour le reste du mandat du Président. C’est pourquoi IBK doit sortir de son silence quand le pays brûle.

LAYA DIARRA

By |2020-05-06T15:46:49+02:00mai 5th, 2020|LES INFOS DU SOIR DE BAMAKO|0 Comments

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