Une délégation de députés, sous la conduite de l’honorable HAIDARA Aichata CISSE, députée de Bourem, s’est rendue à Nioro du Sahel. C’était hier mercredi 08 juillet 2020. Elle allait pour rencontrer le chérif en vue d’obtenir un apaisement du climat sociopolitique. Depuis la fin des législatives 2020, le climat sociopolitique au Mali est marqué par une forte agitation. Une situation créée par le tripatouillage des voix pour favoriser certains candidats. Depuis, la tension est montée de mille crans. Elle a mis le régime dos au mur. Toutes les tentatives de conciliation ont échoué.
Le ton a été donné par le premier rassemblement initié par la CMAS le 05 juin 2020. Le deuxième rassemblement était celui du 19 juillet. Celui-ci était marqué par la participation de partis politiques et d’organisations de la société civile. Ces deux rassemblements se sont déroulés après moult tentatives du pouvoir d’en dissuader les acteurs. On peut évoquer à cet effet la mission conduite par le Directeur de la Sécurité d’Etat, le général de Division Moussa DIAWARA. Cette mission s’est soldée par un échec. Le chef des Renseignements du Mali n’avait pas réussi à convaincre M’Bouillé à annuler la manifestation du Mouvement. Après, c’était fut le tour du premier ministre Dr Boubou CISSE. Non seulement, il devait lui demander des bénédictions pour être reconduit à son poste mais il voulait obtenir du Chérif d’intercéder auprès de l’imam DICKO, que celui-ci mette un terme aux hostilités contre le régime.
Le mouvement de protestation a pris de l’ampleur. Il exige la démission du Président. Tout autant, que l’Assemblée nationale et la Cour constitutionnelle soient dissoutes.
Les Présidents Manasa DANIOKO et Moussa TIMBINE sont des personnalités en bonne place dans le viseur des contestataires. La CEDEAO, l’UA, l’UE et des diplomates accrédités au Mali se sont investis. Ils ont cherché une solution rapide à la crise dont les nouvelles proportions inquiètent. La pression et les menaces n’ont pas dissuadé les acteurs de la fronde. Les frondeurs entendent passer à une autre phase du combat. Cette action décisive est prévue le vendredi 10 juillet 2020.
Des actions d’envergure feraient partir le Président. En toile de fond se trouve le rejet de tout ce qui symbolise le pouvoir d’IBK. Le M5-RFP va plus loin. Ses leaders appellent les Maliens à envahir le gouvernorat, les banques, bref tous les services publics. Cela traduit un refus de tout signe censé représenter les institutions du pays. En tête se trouve le président Ibrahim Boubacar KEITA lui-même.
Aujourd’hui il est surtout question d’amener le M5- RFP à faire marche arrière dans sa logique de croiser le fer avec IBK.
La marche prévue le vendredi est la preuve éloquente que les adversaires veulent en découdre avec IBK et son régime, invités démissionner .Le dimanche dernier, une délégation de ce même Mouvement a rencontré IBK. Elle lui demandait de signer un memo qui lui retirait la plénitude de ses pouvoirs. En attendant la date fatidique du vendredi 10 juillet, hier, un groupe de députés conduit par madame HAIDARA Achata CISSE dite CHATO s’est rendu auprès du chérif de Nioro. L’objectif de la mission était d’amener le Chérif M’Bouillé à convaincre le M5-RFP à ranger les armes en annulant la grande manifestation prévue le dimanche 10 juillet. Ces députés vont-ils réussir là où plusieurs personnalités ont échoué ? La mission est très délicate. L’issue nous édifiera sur la suite des événements de ce bras de fer engagé entre IBK et une large portion du peuple
LAYA DIARRA
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