Les tristes évènements qui se sont déroulés à Bamako contre le régime ont causé d’énormes dégâts matériels. Au nombre de ceux-ci, on peut citer les bitumes. Le JT d’hier soir avait présenté un volontaire en train d’entretenir le bitume. Le message était clair.
Le calme descend sur Bamako et sur l’ensemble du pays. Nous sommes au lendemain de la terreur. Comme si c’était mars 1991. Le bilan est lourd. Il faut réparer les biens publics endommagés dont les bitumes. Ils sont abîmes lors de toutes manifestations. On barricade. On brûle. On y jette des ordures. Après les évènements, les accrochages laissent des traces. Mais souvent, c’est la nature elle-même qui se charge de les nettoyer : la pluie, le vent. A la surprise de tous, au JT de l’ORTM du 12 au 13 juillet, on a aperçu un homme nettoyant le bitume. L’homme dit être indigné de ce qui s’est passé à Bamako. Et pire, les biens publics ont été la cible de destruction. Toutes choses qu’il condamne fermement.
L’homme est venu débarrasser le bitume des saletés. Cela est sa part de contribution : il vient débarrasser le bitume des cendres, des pierres, etc…sans attendre Ozone. Le geste impressionne. Surtout il est rare à Bamako. Quelle bonne volonté le ferait ici ? Peut-être au Burkina Faso. Ceci est arrivé quand on déboulonnait « Blaise Compaoré ». Le peuple est sorti le lendemain nettoyer la cité. L’opération a émerveillé l’Afrique.
Mohamed Traoré
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