Le mandat de dépôt décerné contre l’ancien ministre et ancien directeur de cabinet du Président de la République, Mahamadou CAMARA, a été annulé par la chambre d’Accusation de la Cour d’Appel de Bamako. Du coup, la mise en liberté provisoire du prisonnier est actée. Mais nos sources indiquent que cette faveur pouvait être bloqué par le parquet : celui-ci a la possibilité de faire un pourvoi en cassation de la décision pour empêcher la libération du prévenu.
Monsieur Mahamadou CAMARA, faut-il le rappeler, avait d’abord occupé les fonctions de Directeur du cabinet du Président de la République IBK juste après les présidentielles de 2013. Ensuite, il est entré dans le gouvernement de Moussa MARA où il détenait le portefeuille de la communication et des nouvelles technologies de l’information. Il avait été incarcéré à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako à propos d’un dossier scandaleux portant sur l’achat de l’avion présidentiel.
En sa qualité de Directeur de Cabinet du Président de la République, il a apposé sa signature sur un document qui accordait des faveurs à Sidi Mohamed KAGNASSI, un opérateur malien doublé de la fonction de Conseiller spécial du président IBK.
Après son audition au Pôle Economique, l’ancien collaborateur d’IBK sera conduit à Bamako-Courra à la suite d’un mandat de dépôt décerné par le juge. Depuis, l’ancien Directeur de Cabinet croupit en prison jusqu’à cette décision d’annulation du mandat. Ainsi, Mahamadou CAMARA recouvre sa liberté en attendant que la justice ait besoin de lui pour toute fin utile. Son arrestation était intervenue dans la mouvance de la cascade d’interpellations effectuées par le pole économique et financier. C’était après l’emprisonnement d’Adama SANGARE, ancien maire de Bamako, et du Président de l’APCAM, Bakari TOGOLA. Ces deux prévenus sont toujours détenus sauf que Bakary TOGOLA vient d’être mis devant les projecteurs depuis qu’il a été élu au deuxième tour des législatives.
LAYA DIARRA
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