Plusieurs leaders du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) ont été arrêtés au lendemain du grand rassemblement organisé le vendredi 10 juillet 2020 dont Me Mountaga TALL. Mais ce dernier a été libéré plus tôt que les autres. Me Mountaga TALL a donné des explications sur son arrestation pour que le peuple malien puisse comprendre où, comment, quand et avec qui. Après que le siège de la CMAS a été occupé et saccagé, les membres du M5-RFP avaient voulu tenir leur réunion au siège de l’opposition. C’est là-bas que Me TALL et Choguel MAIGA étaient arrêtés.
« Nous allons faire une réunion au siège de CMAS, notre siège. Nous avons trouvé qu’ils l’avaient déjà occupé et saccagé. Mais ceux qui sont arrivés là-bas sont venus en Sotrama. Qui aurait imaginé que les militaires et les policiers du Mali pouvaient entrer dans le Sotrama ? Ce sont des milices qui sont venus saccager. Nous avons dit que nous ne voulons pas le désordre. Nous sommes venus au siège de l’opposition. Ils sont venus nous arrêter, Choguel et moi quand nous tenions la réunion. On est parti trouver certains avocats là-bas qui cherchaient à voir ceux qui sont arrêtés. Quand ces avocats m’ont vu rentrer, ils ont appelé le chef des avocats. Ce dernier a fait tout son possible. Il a dit qu’il y a une manière d’arrêter certaines personnes dans ce pays à savoir les avocats, les journalistes, les magistrats. On ne les arrête pas ainsi. Donc je ne suis pas d’accord et je ne serai pas d’accord. Libère-le.
« Après ses échanges avec le chef des avocats, ils m’ont libéré et j’ai dit que je ne partirai pas puisque je suis venu avec Choguel. Ils m’ont dit de sortir. Sinon, ils me jetteraient dehors. Et ils m’ont mis dans une voiture pour aller me laisser devant ma porte ».
En ce qui concerne leur arrestation, Me TALL a fait entendre : « Ce que je dis, nous avons dépassé le stade de la menace. Ce qui se passe actuellement ne peut que renforcer notre courage et notre abnégation car nous sommes en train de sauver la patrie. Nous aimons ce pays et nous connaissons ce pays. Nous n’adhérerons jamais à quelque chose qui peut porter préjudice au pays ». Il a continué : « Nous connaissons les gens qui vandalisent et ils ont été infiltrés parmi nous. Nous ne sommes pas sortis du cadre de la loi. Nous connaissons les gens qui font ces violentes. Depuis au monument, on a pris un homme avec de l’arme et on l’a remis aux forces de l’ordre. Les jeunes sont partis à l’ORTM. Ils ont fait à peu près deux (02) heures sans toucher à quoi que ce soit. Les renforts sont venus trouver qu’il n’y avait aucun dégât mais dès qu’ils sont rentés, la violence a commencé. Mais pour nous, ce ne sont ni nos militaires ni nos policiers. Ce sont des milices déguisées en tenue de militaires et de policiers. Nous savons faire la part des choses ».
Il a signalé qu’aujourd’hui leur revendication reste la même : la démission d’IBK. « Nous sommes sur les dix (10) commandements de la désobéissance civile. Nous aimons ce pays et nous ne le laisserons pas détruire » va-t-il conclure.
YOUSSOUF KONATE
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