Le Mali continue de compter ses morts au nord et au centre à cause de la présence d’hommes sans foi ni loi sur le terrain. Si certains anciens rebelles ont décidé de ranger les armes, il y a encore des éléments incontrôlés qui se manifestent, hostiles à tout retour de paix sur le territoire national. Ces ennemis de la paix ont pactisé avec le diable. Ils entretiennent une complicité avec les groupes étrangers et continuent de créer le désordre et l’insécurité. Ils attaquent permanemment les populations sans défense. Le phénomène, qui avait commencé au nord, s’est répandu sur le centre. Il a transformé cette zone depuis quelques temps en une zone de non droit. Cette crise commence à agacer la coordination des ex-rebelles qui a fait un communiqué et condamné avec vigueur les récentes attaques au nord et au centre. Voici le communiqué du comité directeur de la coordination élaboré hier :
« La Coordination des Mouvements de l’Azawad a appris avec consternation et indignation, une attaque perpétrée ce dimanche 05 juillet 2020 contre les populations civiles du village de Haroum, commune rurale de Tessit par des individus armés non identifiés. Le bilan de cette barbarie s’est soldé par le saccage des habitations et moyens de subsistance de paisibles populations et des exactions comme l’enlèvement de trois jeunes du village :
1. Acrima dit Magdi Ag AbdoulMalik ;
2. Yazid Ag AbdoulMalik ;
3. Ali Ag Mouhatil.
Les populations du site de Haroum et les sites environnants n’ont eu d’autres choix que de quitter leur site d’attache pour aller chercher refuge au village de Tessit, chef-lieu de commune. Par ailleurs, les mêmes actes terroristes se sont produits le 1er juillet 2020 contre des civils entre Awa ghât et Indelimane, dans la région de Ménaka avec l’exécution de neuf personnes. La CMA condamne ces actes ignobles perpétrés quasi quotidiennement contre des populations sans défense dans tout l’Azawad et dans le centre contre les populations sœurs peulhs et dogons. Elle exige la libération sans condition des personnes élevées et séquestrées et demande que justice soit rendue pour toutes les victimes de ces atrocités injustifiables. La CMA en appelle à la responsabilité de tous les acteurs impliqués dans le processus de paix en vue de prendre des mesures appropriées de protection et de sécurisation des populations et de leurs biens. »
Cela est-il une preuve suffisante quand les anciens rebelles sont préoccupés par un retour de la paix ?
LAYA DIARRA
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