C’est la principale interrogation qui revient sur les lèvres de bon nombre des maliens lorsqu’on constate des bavures policières incessantes pendant et après le couvre-feu instauré par les autorités dans la perspective d’endiguer la pandémie de Coronavirus. Malheureusement, les éléments de la Police manquent de pédagogie dans leur logique de sécurisation des populations. Ce qui indique que le chef de la Police, Moussa Ag INFAHI n’a plus la main-mise sur ses éléments.
Quel avenir pour le Directeur Général de la Police aujourd’hui?
Depuis la proclamation des résultats définitifs du second tour des législatives, le pays traverse une situation difficile. Le front social est en ébullition. A ces calamités s’ajoutent le Couvre-feu instauré dans l’objectif de freiner la propagation de l’épidémie de COVID-19, le délestage intempestif d’électricité, les coupures d’eau à différents endroits. C’est dans ce contexte que le corps de la Police, qui semble le plus proche des populations pour la sécurité, a été mise à contribution pour ramener le calme et la quiétude dans les différentes localités du pays : Kayes, Sikasso, Bougouni, district de Bamako, Kati, etc. Malheureusement, l’objectif est loin d’être atteint.
Le travail n’a pas été fait avec assez de pédagogie. Un peu partout, de la répression, de la bavure policière. Ce qui a institué une certaine hostilité entre la Police et sa population.
C’est ainsi que des bavures policières sont dénoncées à Sikasso, dans certaines communes du district de Bamako conduisant à la mort d’un vieillard au Badialan III en Commune III du district, il y a seulement quelques jours. Pire, plus tard qu’hier, à Kayes, capitale des rails, une dizaine des manifestants seraient tués à balles réelles.
Quelles sont les mobiles de cette violence ? Qui ne joue pas pleinement son rôle? Le ministre Salif TRAORE ou le Directeur Général de la Police?
Un fait est certain : la hiérarchie de la sécurité et de la protection civile est fortement épinglée. Aujourd’hui, des voies se lèvent pour interpeller le ministre en charge de la Sécurité et de la Protection Civile afin que les populations soient respectées par leurs forces de l’ordre. Ils sont aussi nombreux à dire que le Directeur Général de la Police n’a plus la main-mise sur ses éléments. Raison pour laquelle, il doit être révoqué avant que la situation ne se dégénère davantage. Selon plusieurs analystes, ce dérapage est surtout dû à la mauvaise formation des éléments de la Police et aussi au mauvais recrutement. Après avoir connu plusieurs bavures policières, tous les regards sont désormais rivés sur Koulouba pour contrecarrer ces revers. La sanction viendra-t-elle du côté du ministre Salif TRAORE ou du côté du Chef de l’Etat?
En tout cas, si rien ne fait d’ici peu, le prochain remaniement ministériel nous en dira long. A suivre!
Boubacar DIARRA
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