En cette période de forte chaleur accompagnée des mesures de prévention liées au COVID-19, et surtout le confinement, l’électricité est devenue une denrée rare. Chaque jour, les Maliens se plaignent des coupures intempestives d’électricité. Il ne se passe pas une journée sans qu’on n’assiste pas à un délestage.
Pourtant, le premier responsable de la structure en charge de l’énergie du Mali, Mr Boubacar KEITA, à l’ occasion d’une rupture de jeûne avec la presse, avait promis aux Maliens qu’il n’aurait plus de délestage au Mali. Mais le constat est clair, les coupures se sont multipliées après cette promesse.
Mr KEITA a-t-il menti ?
Depuis l’apparition du premier cas du COVID-19 au Mali, le gouvernement a pris de mesures de prévention ; parmi ces mesures, l’instauration d’un couvre-feu à partir de 21 heures. Un confinement est obligatoire dans un contexte de coronavirus. Malheureusement les Maliens souffrent, les coupures d’électricité s’intensifient. La chaleur bat son plein en cette période. La société Energie du Mali, qui fournit du courant, peine à satisfaire la clientèle, qui paie pourtant sa facture. Ce qui joue sur des milliers de personnes qui sont empêchées de dormir ou de travailler, faute d’électricité. Celle-ci est plus que jamais nécessaire à cette période de forte chaleur et de couvre-feu instauré par les autorités dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus.S’y ajoutent les dommages causés à la population qui assistent impuissamment à la détérioration de ses biens et équipements.
Comment accepter et comprendre cet état de cause, quelques semaines après sa nomination à la tête de l’EDM en mars 2019, le DG Boubacar KEITA, devant les journalistes lors d’une rupture de jeûne, disait qu’il n’y aurait plus de délestage au Mali. Selon lui, toutes les mesures ont été prises pour palier au déficit d’électricité. Dans son exposé, le DG KEITA a démontré les raisons du délestage. Quelques heures après, il était sur les ondes de l’ORTM pour passer le même message.
Cette information en a soulagé plus d’un. Certains avaient soufflé : « Enfin ! ». Mais un an après cette annonce, le constat est plus amer. Le délestage s’est multiplié dans certaines zones, les coupures ont lieu deux ou trois fois par jour. Cette situation est insupportable dans un contexte de confinement. Quel est le problème ? Pourquoi ce délestage répétitif ? Le DG n’a-t-il tenu à sa promesse ? A-t-il menti aux Maliens ? Les Maliens ont besoin de réponses car ils ne comprennent plus rien.
On se souvient encore, des dizaines de personnes ont tenu un sit-in le 3 mai de l’année dernière devant la direction générale de l’EDM Sa. Ils protestaient contre les coupures intempestives d’eau et d’électricité à Bamako et d’autres localités. « Nous ne voulons plus payer du noir », se sont plaint les quelques manifestants réunis devant le siège d’EDM sa. Selon eux, la société ne respectait pas ses clients qui, malgré les factures mensuels, ne bénéficiaient pas d’électricité pour leurs besoins. Une situation qui touchait surtout la population pauvre du pays, estiment-ils.
D’après les manifestants, l’accès à l’électricité est une question de survie pour beaucoup de Maliens. C’est une denrée indispensable en cette période de forte chaleur pour surtout les personnes âgées et les enfants. C’est également le cas pour des travailleurs des économies souterraines. C’est toutes ces difficultés qu’une délégation de manifestants a exposées au Directeur général. Ce dernier leur avait promis la fin des délestages à partir de la semaine suivante.
Les Maliens sont fatigués des fausses promesses de ses dirigeants. Un peu de respect envers le client ! Le citoyen lambda demande un changement pour les jours avenir. Moins de belles paroles, plus d’actes.
ALY COULIBALY
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