Aujourd’hui, la mutation de Mme KEITA Fatoumata SANGHO de la Direction Générale de la Banque de Développement du Mali (BDM-SA) à l’agence de Kabala puis à celle de Djikoroni-Para à la demande du Comité Syndical de l’établissement bancaire ne cesse de faire l’objet de beaucoup de polémiques. Une affaire qui date de 2018 et qui fait refait surface en 2020. Pourquoi un réchauffement de cette affaire maintenant ? Quel est l’objectif visé ?
Ce sont entre autres des questions qui reviennent sur les lèvres des uns et des autres. Puisque certains membres du SYNABEF (Syndicat National des Banques et Etablissements Financiers) se sont mêlés à la danse pour faire ramener leur camarade Mme KEITA Fatoumata SANGHO à la Direction Générale de la BDM SA. Constitue-t-elle une épine sous les pieds du Directeur Général Amadou HAIDARA ? Aujourd’hui, beaucoup pensent qu’au regard de l’évolution de cette affaire que le Directeur Général dudit établissement bancaire avait bien vu venir l’intention de cette Dame. Et du coup, en action préventive, il aurait vite pris son balai pour assainir son espace : il la mute à l’agence de Kabala avant d’abroger la décision et toutes dispositions antérieures. C’était à la demande du comité syndical de la BDM SA avec lequel il entretient d’excellents rapports. En fait Mme KEITA Fatoumata SANGHO manipule certains cadres du SYNABEF pour sa cause. Et ceux-ci, sans consulter le Comité Syndical, projette une grève de 72 heures afin que cette Dame retourne à la Direction Générale.
Malheureusement pour Mme KEITA Fatoumata SANGHO, elle n’a pas le soutien dans sa propre famille syndicale.
Son Comité juge son combat illégal. Raison pour laquelle, l’ensemble du personnel de la BDM-SA s’est désolidarisé de toutes actions de grève concernant sa cause. L’information a été donnée le lundi dernier par Papa Sadio TRAORE, Secrétaire Général du Comité Syndical de la BDM-SA. C’était à la faveur d’une conférence de presse. Celle-ci se fait suite à l’assemblée générale ayant regroupé le personnel de la Banque de Développement du Mali (BDM-SA), les responsables syndicaux de cette banque. La camarade Mme KEITA Fatoumata SANGHO ne vise qu’à déstabiliser le premier responsable de ladite Banque, ont conclu les membres du syndicat. A cette occasion, M. TRAORE a rappelé que le Comité Syndical des 500 travailleurs de la BDM- SA a pris note de la tenue d’une conférence de presse d’un groupuscule au sein du SYNABEF, sur une probable grève du secteur. Il a jugé utile d’organiser une Assemblée Générale de sa base. Le personnel de la BDM-SA réuni en Assemblée Générale, le 29 Juin 2020 a découvert avec beaucoup de surprise et d’amertume le 25 Juin 2020 et jours suivants, que son Institution, son Directeur Général et le Secrétaire Général de son Comité Syndical sont exposés sur la place publique par certains médias, à travers un communiqué de presse. Le communiqué informe sur une prétendue violation de droits élémentaires et des libertés syndicales concernant Mme KEITA Fatoumata SANGHO. Le même communiqué relate que l’intéressé a fait l’objet d’une mutation illégale en octobre 2018 alors qu’elle était engagée aux côtés du nouveau bureau en pleine campagne. En outre, on peut noter aussi des propos dans certains passages du document qui distillent des expressions discourtoises à l’endroit du Directeur Général. Le Secrétaire Général du comité syndical a rappelé lors de l’Assemblée Générale qu”il est là pour défendre les intérêts économiques et moraux des employés et qu’il n’y a pas d’employés sans employeur.
Il a aussi précisé que la Direction Générale est respectueuse des droits des travailleurs et des libertés syndicales de même qu’elle reste attentive aux conditions de vie et de travail de l’ensemble des salariés ; qu’elle est disposée à toujours dialoguer si nécessaire.
Sans nul doute, ce témoignage fait honneur au Directeur Général. Le Comité Syndical promet qu’il veillera scrupuleusement aux engagements pris pendant la période des campagnes électorales devant les camarades travailleurs. Il ressort des explications du secrétaire général qu’en ce qui concerne le cas dit de Mme KEITA Fatoumata SANGHO, le personnel soutient qu’elle a fait l’objet d’une mutation régulière et très normale. La Direction Générale est forte de ses prérogatives. Elle est responsable de garantir les intérêts de l’Etablissement.
Selon lui, le personnel se dit étonné de voir que cette affectation à l’agence de Kabala, à ce jour abrogée, puis mutée à l’Agence de Djicoroni-Para à la demande du comité syndical, pour des nécessités de service, fasse l’objet d’un préavis de grève, alors que celle-ci poursuit ses activités professionnelles au niveau de son nouveau service. Le personnel ne comprend pas pourquoi une situation qui remonte à octobre 2018 soit évoquée en juin 2020 et estime qu’en réalité cette question d’affectation dite illégale est sans objet. L’Assemblée générale du personnel a aussi marqué son incompréhension face à l’attitude d’un groupuscule du SYNABEF qui exige le retour de Mme KEITA Fatoumata SANGHO à un poste d’encadrement supérieur rattaché à la Direction Générale avec des avantages comme un véhicule de fonction, alors que la Banque compte plus de 500 cadres et agents compétents qui pourraient tous aussi y prétendre. Elle ne comprend pas cette démarche d’autant plus que le SYNABEF est censé être une organisation impartiale dans la gestion des affaires concernant l’ensemble des militants et non les seuls membres du bureau proches d’un petit cercle.
Boubacar DIARRA
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