La propagation de l’épidémie de Coronavirus va continuer son petit bonhomme de chemin au Mali, et en particulier, dans le district de Bamako, considéré donne l’épicentre de l’épidémie. Aujourd’hui, l’État serait lui-même fautif de cette situation en laissant la campagne du second tour des législatives 2020 se poursuivre. Pourtant, les statistiques des cas positifs de COVID-19 augmentent tous les jours. Déjà, des cas positifs sont enregistrés parmi les candidats et d’autres hommes politiques du pays. Bonjour les dégâts !
Si depuis des semaines, les autorités maliennes ont pris des mesures de prévention et de riposte contre la pandémie de Coronavirus, aujourd’hui, leur grosse erreur serait de laisser continuer la campagne pour le second tour des législatives du 19 avril prochain. Le nombre des cas positifs enregistrés au Mali et en particulier dans le district de Bamako est hautement alertant pour pousser les autorités à surseoir à cette campagne électorale.
Laisser les activités de campagne électorale se poursuivre, comme si rien n’était, notamment à Bamako, l’épicentre de la pandémie de COVID-19 au Mali, cette attitude constitue une erreur monumentale. Depuis quelques jours, on apprend que certains candidats et d’autres hommes politiques seraient atteints. Tous ceux-ci vont constituer des vecteurs de transmission de cette maladie. Certainement, ceux-ci ont été atteints lors des activités politiques qu’ils mènent tous les jours pour accéder à l’hémicycle de Bagadadji. C’est le cas de Hadi NIANGADOU, un député sortant et candidat à sa propre succession, colistier de l’honorable Karim KEÏTA. L’Honorable NIANGADO aurait affirmé qu’il était testé positif.
Ce candidat, qui battait campagne en Commune II du district de Bamako où il n’y avait presque pas de mesures barrières entre lui et ses militants, a contaminé combien de personnes ? Compte tenu de sa situation, ses colistiers, notamment Karim KEÏTA, et Mme DJILLA, y compris les membres de leur direction de campagne, doivent se soumettre rapidement au test pour éviter toute surprise.
Quant à Karim Keïta, lors d’une vidéo qu’il a postée sur les réseaux sociaux, il a indiqué qu’il avait procédé à son test et le résultat s’était révélé négatif. Ensuite, il a jouté que l’état de santé de son colistier NIANGADOU s’améliorait. Malgré cette vidéo, ils sont nombreux à demander à Karim KEÏTA de se mettre en quarantaine pour plus de sécurité.
Combien ont dénoncé la légèreté de l’État dans cette situation ! Il doit immédiatement interrompre les activités de campagne s’il veut encore limiter les dégâts. Toujours en course pour l’Assemblée Nationale en Commune II, Hadi NIANGAGDOU risque de battre campagne lors de ce second tour sur un lit d’hôpital. Mais à cette occasion, il aurait fait une lettre adressée aux militants et militantes de son parti Mouvement pour le Mali (MPM) en confirmant l’information sur sa positivité au COVID-19.
“J’ai été immédiatement pris en charge par les services de santé. La prise en charge se passe dans de bonnes conditions. Militantes et militants MPM, je vous demande d’être attentifs et de respecter les mesures barrières pour vous protéger et protéger les autres. Vous avez été nombreux en commune 2 du district de Bamako et partout au Mali où le parti était présent à nous accorder votre confiance au premier tour de l’élection législative”, a-t-il écrit.
L’Honorable a ajouté : “Je vous en remercie infiniment. Je vous demande d’être dévoués et motivés pour le deuxième tour de l’élection législative le 19 avril 2020”.
Depuis quelques jours, de folles rumeurs annonçaient que Ibrahim N’DIAYE dit Iba N’DIAYE, Vice-président de l’URD (Union pour la République et la Démocratie) aussi a été testé positif. Toute chose qui fait planer une forte inquiétude au sein du bureau de l’URD, voire du FSD (Front pour la Sauvegarde de la Démocratie).
Il y a juste une semaine, un candidat du même parti MPM à Yélimané, Moussa DIARRA, serait mort du COVID-19 au Centre de Référence de Kolokani. Celui-ci avait contaminé combien de personnes avant de mourir ? Tout cela explique la légèreté des autorités maliennes face à la pandémie.
Boubacar DIARRA
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