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CONSEQUENCES DE LA DESOBEISSANCE CIVILE AU MALI : LA COUR PENALE INTERNATIONALE VEILLE AU GRAIN !

Après la répression violente des manifestations du 10, 11, et 12 juillet derniers, au terme du Grand Rassemblement convoqué par le M5-RFP, la Cour Pénale Internationale (CPI) veille au grain sur l’évolution des événements au Mali. Du coup, les auteurs de crimes se voient dans les viseurs. Cela peut-il dissuader les acteurs nourris aux mauvaises intentions?

Malgré le maintien du mot d’ordre de désobéissance civile par les leaders du Mouvement du 05 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques, c’est un calme précaire qu’on constate ces derniers jours dans la capitale et dans d’autres grandes villes du Mali. Depuis les évènements du 10, 11 et 12 juillet derniers, tous les regards du monde sont fixés sur notre pays y compris les organisations internationales de défense des droits de l’homme et la Cour Pénale Internationale (CPI).  Les dernières manifestations contre le  président IBK et son régime ont été violemment réprimées par les forces de l’ordre parmi lesquelles la force antiterroriste.

C’est ainsi que 11 personnes ont été tuées et près de 158 blessées.

Et, depuis avant-hier, un calme précaire plane. Toutefois, les risques demeurent puisque les leaders du M5-RFP ont annoncé un nouveau Grand Rassemblement. Cette fois-ci, l’objectif est d’effectuer une prière collective en hommage aux victimes desdites manifestations.  Il faut rappeler ceci que, depuis les évènements malheureux, des réactions pleuvent de toutes parts. Certains leaders religieux dont le Président du Haut Conseil Islamique (HCIM), Chérif Ousmane Madani Haïdara et le Cardinal Jean Zerbo ont lancé un appel au calme. Amnesty International aussi, un Mouvement de défense des droits humains, a dénoncé les violences et exigé qu’une enquête indépendante soit menée.

A la Cour Pénale Internationale, Mme le Procureur, Fatou Bensouda annonce qu’elle suit de très prêt l’évolution des évènements au Mali.

Du coup, les auteurs présumés de crimes sont menacés. Ceci pourrait maintenant réduire la répression des manifestations. Notons qu’à la suite de l’appel au calme, des pourparlers entamés depuis la journée du lundi 13 juillet ont permis de libérer certains responsables du M5-RFP. Il s’agit de Issa Kaou N’Djim, coordinateur de la CMAS, de Choguel Kokala MAIGA du FSD, de Adama Ben Diarra, dit « Ben le cerveau » et de l’Imam Oumar Diarra. Les relaxations ont-elles permis de ramener le calme même s’il est encore précaire? Bien que le mot d’ordre reste maintenu, très peu de mouvements sont signalés depuis hier.

Un fait bon à signaler : c’est le procès du présumé djihadiste malien Al Hassan Ag Mohamed. C’était le mardi 14 juillet 2020. Le djihadiste est poursuivi pour “crime contre l’humanité” pour son rôle dans la crise au Mali pendant l’occupation de la région Tombouctou entre 2012 et 2013 a démarré. Selon Mme le Procureur de la CPI, ce procès est un message pour toutes parties en conflit au Mali. Elle lance l’alerte pour le respect des droits des populations civiles en temps de conflit.

Boubacar DIARRA

By |2020-07-16T16:56:55+02:00juillet 16th, 2020|ACTUALITE, INTERNATIONAL|0 Comments

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