/, POLITIQUE/COURSE A LA PRÉSIDENCE A L’ASSEMBLEE NATIONALE: ALOU BOUBACAR DIALLO, PAS INTÉRESSE…MAMADOU DIARRASSOUBA, BABER GANO ET ISAAC EN BALLOTAGE, ASSARID AG IMBARCAOUANE EN « OUTSIDER VALABLE »

COURSE A LA PRÉSIDENCE A L’ASSEMBLEE NATIONALE: ALOU BOUBACAR DIALLO, PAS INTÉRESSE…MAMADOU DIARRASSOUBA, BABER GANO ET ISAAC EN BALLOTAGE, ASSARID AG IMBARCAOUANE EN « OUTSIDER VALABLE »

Le choix du futur président de l’Assemblée Nationale du Mali alimente les débats dans les états-majors politiques et dans les salons feutrés de Bamako. Si à première vue, nul ne peut faire un pronostic à la va-vite au risque de tomber dans du pur fantasme, tout laisse cependant à croire que la bataille sera très rude dans les rangs de la majorité, et plus particulièrement au sein du parti présidentiel, le RPM. Un schéma complètement différent de celui qui était dessiné par des marchands d’illusions plus aptes à toutes sortes de compromission, prêts à encenser ou à jeter l’honneur des honnêtes citoyens à des chiens, dès lors qu’il s’agit de préserver les besoins de leur ventre !

En effet, les enjeux de la présidence de l’hémicycle se jouent ailleurs, et non chez le 3ème Homme fort du Mali, passé pour être, entre le premier tour de la présidentielle de 2018 et le second tour des législatives 2020, un « honorable député » à l’Assemblée Nationale du Mali, en l’occurrence Aliou Boubacar DIALLO, Président d’honneur de l’ADP-Maliba. Celui-ci, face à la mauvaise foi de certains plutôt portés à nuire et à chercher des poux sur la tête des gens, a été on ne peut plus clair pour ce qui concerne les tractations en cours pour la présidence de l’Assemblée Nationale du Mali. « Je suis un démocrate et un républicain, je n’ai que faire de la présidence de l’Assemblée Nationale, en tout cas pas dans sa configuration actuelle. C’est parce que je suis un démocrate que j’ai accepté, malgré mon statut de 3ème à l’élection présidentielle, et contrairement à beaucoup, d’aller solliciter le suffrage des électeurs pour siéger comme député à l’Assemblée Nationale. Je l’ai fait parce que je crois, en tant que démocrate, que je peux aussi servir à ce niveau le peuple malien. Un peuple qui souffre énormément aujourd’hui et qui cherche sa voie et… sa voix. Servir le peuple, voilà ce qui importe pour moi, et non la présidence de l’Assemblée Nationale ». Propos assez clairs quand-mêmes pour mettre fin à toute malveillance le concernant !

Par ailleurs, comme nous l’avons souligné, les enjeux de la présidence de l’hémicycle se jouent ailleurs, notamment entre le président IBK et sa majorité. Si en 2013 IBK n’avait pu imposer son candidat, son vieil ami Abdrahamane NIANG, face aux tribulations du fiston national et de son beau-père, cette année encore, les choses ne se présentent pas bien pour lui, au regard de la boulimie du pouvoir de certains cadres RPM qui, pour la plupart, souffrent d’une crise de personnalité ou de background intellectuel. Sans oublier que beau-père et beau-fils pourraient eux-aussi, et tout légitimement, remettre le couvert !

La grande ambigüité de 2013 pour le parti RPM reste donc entière, sept (7) ans après, avec cette fois-ci des touches particulières, certains des petits poucets de la législature dernière, à l’image de Mamadou DIARRASSOUBA, qui se croient aujourd’hui assez mûrs pour prétendre au perchoir, ayant en face d’eux des « bleus » comme un certain Me Baber GANO, tous connus pour leur gloutonnerie politique, et tous prêts à en découdre avec Isaac pour le contrôle du parlement, confirmant ainsi l’adage qui dit que « l’appétit vient en mangeant » ! « Nous n’aimons pas bien le président sortant Issiaka SIDIBE, mais nous le préférons de loin à ces nouveaux prétendants inexpérimentés et qui n’ont pas les épaules assez larges pour faire face à certains défis qui pourraient se poser à la nouvelle législature. Le président IBK est vieux, et il pourrait tout aussi, sans être trop fataliste, se retrouver dans l’incapacité de gérer le pays. On ne va donc pas compter sur un Mamadou DIARRASSOUBA intellectuellement limité ou sur un Baber GANO n’ayant pas toujours de suite dans les idées pour une gestion efficace du pays », s’exclame un responsable du RPM !

En des termes plus clairs, le parti présidentiel, même fort de son un peu plus d’une cinquantaine de députés, ne va pas en rang soudé dans cette épreuve, et n’en sortira que divisé et mis en mal par une crise de leadership qui ne cesse de le laminer depuis l’élection de son leader charismatique, Ibrahim Boubacar KEITA, à la magistrature suprême du pays.

 

En effet, quoi qu’on dise, tous les prétendants au sein du RPM, de Issiaka SIDIBE à Baber GANO en passant par DIARRASSOUBA et tous ces autres anonymes en embuscade, ont leurs partisans. C’est dire que la bataille pour le perchoir de l’Assemblée Nationale aura donc lieu, mais elle risque d’être contre le RPM. Et pour cause : tout tiraillement, toute absence de compromis entre les différents prétendants Rpmistes, va tout logiquement profiter à celui qui tient le rôle du troisième larron dans cette course à la présidence de l’Assemblée Nationale, en l’occurrence l’ADEMA-PASJ, à travers la personne de Assarid Ag Imbacaouane, ancien député émérite, pétri de plus d’une vingtaine d’années d’expériences dans le travail parlementaire.

Pour preuve, un confrère signait son grand retour à l’Assemblée Nationale en ces termes : « Engagé et déterminé pour la cause du Mali dans les instances parlementaires africaines et internationales, Assarid Ag Imbarcaouane était le Monsieur ACP-UE de l’Assemblée Nationale. C’est là où des lobbies se manifestent pour condamner notre pays dans la gestion des minorités. Par sa clairvoyance et ses multiples soutiens à Bruxelles, Assarid avait déjoué beaucoup de complots contre notre pays, comme le professeur Aly Nouhoum DIALLO l’avait fait lors de l’irrédentisme rébellion Arabo-Touareg des années (1990-1995), “en ébranlant la certitude des européens”. C’était à Bruxelles… Un homme loyal, un patriote qui a toujours œuvré pour l’intérêt du Mali. Assarid maitrise parfaitement les textes fondamentaux de la République (Constitution, Loi électorale, Charte des partis politiques, Code des collectivités, Règlement intérieur de l’Assemblée nationale…).

En un mot, c’est un vrai procédurier. Il aime le travail parlementaire, il sait le faire avec le jeu politique qui sied, selon les circonstances. C’est un mastodonte en politique, une bête politique pour certains, une intelligence politique pour d’autres ». No comment alors ! Se pose cependant la question de savoir : qui donc pour occuper le poste de Président de l’Assemblée Nationale du Mali au compte de la 6ème législature ?

Maimouna DOUMBIA

By |2020-05-04T15:43:47+02:00mai 4th, 2020|A LA UNE, POLITIQUE|0 Comments

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