Dans une tribune intitulée : « La gestion de la pandémie Corona virus au Mali entre mensonge et réalité malienne », l’opposant politique Aboubacar Sidiki FOMBA déshabille le régime du Président Ibrahim Boubacar KEITA en étudiant la politique qu’il a menée pour faire face au COVID-19 et ses conséquences. Le Président du parti ADEPM n’a pas du tout été tendre avec le pouvoir qu’il a d’ailleurs toujours critiqué du fait de la mauvaise gouvernance, laquelle mauvaise gouvernance a englouti le pays. Il est avantageux de partager cette tribune du redoutable opposant qui ne peut se donner à l’apologie d’un régime acculé par l’insécurité et le fléau sanitaire. Le tigre blessé attaque :
« Après la tenue de ces élections législatives de propagation du Corona virus nous avons à choisir entre mourir dans la liberté ou mourir emprisonnés et affamés dans le mensonge. Mourir dans la liberté, il s’agit de lever toutes les mesures de l’ouverture des frontières au monde en passant par le lever du couvre-feu laissant les gens vaquer à leurs affaires comme d’habitude tout en respectant les mesures barrières sanitaires. Créer les conditions optimales pour permettre un test de masse et recruter le maximum d’agents de santé avec tous les moyens en leur possession pour qu’ils s’occupent des malades Corona virus indépendamment des autres maladies. Mourir emprisonnés et affamés dans le mensonge, c’est cette situation dans laquelle se trouve le Mali. Les malades ne sont pas sérieusement traités et souvent laissés à leur sort, les agents de santé non protégés et en manque de moyens ; ils font ce qu’ils peuvent faire. Les conditions ne sont pas du tout réunies pour nourrir les malades et surtout ceux dont les parents n’ont pas les moyens.
Avec le couvre-feu les Maliens vont devenir encore plus pauvres surtout lorsque les frontières sont fermées. Le gouvernement du Mali est incapable de supporter toutes les charges annoncées par le Président de la République.
Un gouvernement avec un déficit de 420 milliards ne peut être à mesure de faire face à cette situation. Un pays dévoré par la corruption, la mauvaise gouvernance et surtout avec des dirigeants en manque de vision, ne peut faire face à cette tragédie. La gestion de cette pandémie se fait dans un mensonge grotesque qui ne dit pas son nom. Je propose au gouvernement du Mali de lever toutes les mesures qui ont trait à la fermeture des frontières, à l’interdiction des avions commerciaux, au couvre-feu pour empêcher les Maliens de mourir de faim.
Dans tous les cas, déjà, beaucoup se promènent avec leur Corona virus, infectent d’autres et d’autres sont guéris sans se rendre compte et d’autres meurent aussi sans qu’on ne sache de quoi ils sont morts. Comme mesures, respectons les mesures barrières ; conduisons les malades aux centres de santé .Dans tous les cas, nous ne pouvons pas tenir ce rythme qui nous tue plus que le Corona virus. Reconnaître ses limites est un moyen efficace de savoir ce qu’il faut pour avancer. »
Il faut rappeler que le Président du parti APEDM, après Dr Oumar MARIKO, est l’un des rares acteurs politiques de l’opposition qui dénonce au quotidien les dérives du régime depuis la réélection du Président IBK. Il a donné son avis sur toutes les questions brûlantes du pays : les élections législatives 2020, l’Accord d’Alger, les yeux doux de Koulouba aux ex-rebelles.
A chaque occasion, l’opposant bondit pour fustiger les mauvaises habitudes des tenants du pouvoir. C’est pourquoi l’on dit de lui qu’il dispute le leadership à l’éternel opposant malien Dr Oumar Mariko.
LAYA DIARRA
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