- DE GROS RISQUE DE CONTAMINATION LORS DES PRIERES COLLECTIVES !
Le Mali, tout comme les autres pays qui détiennent des populations en majorité musulmane, s’apprête à observer le mois béni de Ramadan. Mais ledit mois se déroulera dans un contexte de crise sanitaire extrêmement difficile.
Au vu des pratiques de prières collectives de tous les jours durant ce mois, il y a un gros risque de propagation de la pandémie Coronavirus dans notre pays où beaucoup croient encore que cette maladie existe sur le sol malien. Que faut-il faire maintenant pour réduire la propagation de COVID-19 pendant cette période de Ramadan?
Les statistiques d’hier pourraient semer de la psychose au sein de la population malienne. C’est la toute première fois que le Mali dépasse la barre de 30 cas positifs de COVID-19 en 24 heures. C’est pourquoi, la vigilance doit être de mise et le respect des mesures de barrières être le crédo des Maliens aujourd’hui.
Selon le communiqué officiel du Ministère de la Santé et des Affaires Sociales, ce jour 22 avril 2020, sur 147 échantillons testés, les services de santé ont enregistré 35 nouveaux cas de COVID-19, 16 patients guéris et 03 décès.
Dans la région de Koulikoro, Kati (01) cas; Kalaban-coro (01). Dans la région de Gao, Gao 07 cas au sein de la MINUSMA. Dans la région de Kidal, à Kidal 05 au sein de la MINUSMA. Dans le district de Bamako, Commune I (03) cas; Commune II (01) cas; Commune III (01) cas; Commune IV (05) cas; Commune V (03); Commune VI (08) cas.
Le même communiqué signale qu’à ce jour, la situation cumulée est de : 293 cas positifs dont 17 décès ; les 10 sont survenus en dehors de nos centres de prise en charge; 73 patients guéris et 08 cas transférés hors du pays (MSF: 01; EUTM : 07).
La recherche continue pour retrouver toutes les personnes-contact. A ce jour, 2023 cas contacts font l’objet de suivi quotidien. Le Ministère de la Santé et des Affaires Sociales invite les populations à rester sereines et à respecter les mesures de prévention, a ajouté le communiqué.
Si certains pensent que ce sont les élections législatives qui ont boosté la propagation de COVID-19 ces derniers jours, particulièrement dans le district de Bamako, il est aussi très probable que lors du mois de Ramadan, les prières collectives pourraient en être également un grand vecteur de transmission. Ce qui prouve que les autorités doivent s’appesantir sur les leaders religieux, les imams pour informer, sensibiliser les fidèles musulmans au moment des prières collectives. Ceux-ci doivent s’appesantir singulièrement sur le port de masque et de lavage des mains au savon. Puisqu’il serait très difficile de faire respecter la distanciation dans une mosquée ou un lieu de prière quelconque tout au long du mois de Ramadan.
Boubacar DIARRA
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