/, ACTUALITE, COVID 19, POLITIQUE, RELIGION, SANTÉ/COVID-9 – FERMETURE DES MOSQUEES AU MALI: “NOUS ATTENDONS LA DECISION DES AUTORITES”DIXIT IMAM MAHMOUD DICKO

COVID-9 – FERMETURE DES MOSQUEES AU MALI: “NOUS ATTENDONS LA DECISION DES AUTORITES”DIXIT IMAM MAHMOUD DICKO

À ce jour, très peu des leaders religieux s’opposent à la fermeture des lieux de cultes notamment des mosquées. Car, les églises et autres lieux de prière pour nos frères chrétiens sont déjà fermés sur instruction du Vatican.

Pourtant, la Mecque et Médina, deux lieux saints de l’Islam, sont aujourd’hui fermés pour la même raison. Et dans certains pays voisins du Mali, tous les lieux de cultes sont clos suite à des décisions gouvernementales. Malgré tout, les autorités maliennes restent laxistes alors que la majorité des leaders religieux semblent partager l’idée. C’est le cas de l’Imam Mahmoud DICKO, ex-président du Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM) et le mentor de la CMAS d’aujourd’hui, un Mouvement qui soutient ses idéaux.

Depuis que le Mali était sous la menace d’enregistrer ses premiers cas de Coronavirus, tous les regards étaient braqués sur les autorités maliennes par rapport aux mesures prises pour la prévention et contre la propagation de la maladie de COVID-19. Mais à la grande déception de tous, parmi les mesures fortes annoncées par le Gouvernement, la fermeture des lieux de culte ne figure pas. Cette réaction reste peu compréhensible pour beaucoup de citoyens puisque, dans plusieurs pays voisins de la sous-région, les lieux ont été fermés. Car, ces espaces demeurent des cadres propices à la propagation de la maladie. L’État malien a-t-il peur de la réaction des leaders religieux, capables de grandes mobilisations sociales ?

C’est l’interrogation fondamentale qui revient dans les débats un peu partout, dans des lieux de regroupement, aux grins, etc. Pourtant, celui qui fait plus craindre aujourd’hui des autorités maliennes, en la personne de l’Imam Mahmoud DICKO, n’est pas opposé à l’idée de fermer les lieux de culte. Il l’a affirmé avant-hier sur les antennes d’une télévision étrangère. Répondant à la question de savoir s’il serait d’accord avec la fermeture des mosquées, l’Imam DICKO a indiqué n’attendre que la décision des autorités. Ce qui explique qu’il n’est pas opposé à l’idée de fermeture de ces lieux cultes. Toutefois, il avait l’habitude de soutenir que l’État ne pouvait pas fermer les mosquées alors qu’il continue à maintenir les dates des élections législatives.

Depuis l’annonce des premiers cas au Mali, le Gouvernement avait pris 05 grandes mesures au départ dans le cadre de la prévention et de riposte contre la pandémie de COVID-19. Il s’agit de :

  • La suspension des ateliers, des colloques, des séminaires, des meetings populaires, des regroupements à caractère social, sportif, culturel et politique de plus de cinquante (50) personnes, jusqu’à nouvel ordre;
  • La fermeture jusqu’à nouvel ordre des boites de nuit et bars dancings;
  • La fermeture des frontières du Mali, excepté aux marchandises;
  • Pour les rassemblements à caractère religieux, le gouvernement engagera incessamment des consultations avec les responsables du Haut Conseil Islamique, de la Ligue des Imams, des Eglises Catholiques et Protestantes ainsi qu’avec d’autres autorités religieuses et cultuelles du Mali pour convenir des mesures appropriées.

La cinquième mesure a constaté dans le changement d’horaires de travail (réduction des heures de travail) pour les services publics et parapublics sur l’ensemble du territoire national tout en permettant des aménagements internes supplémentaires en fonction des nécessités de service.

A cela s’ajoutent la fermeture de tous les sites d’orpaillage au Mali, l’instauration d’un couvre-feu de 2 1h à 05h du matin, la fermeture des marchés à partir de 16 heure.  Suite à la sortie médiatique de l’Imam Mahmoud Dicko, les autorités maliennes réagiront-elles afin de  prendre une décision concrète et ferme ?

Aujourd’hui, il ne reste plus qu’à aller au confinement de la population, chose qui peut aboutir à une tension sociale. Car, l’État n’a pas les moyens nécessaires pour prendre en charge ses populations qui vivent au quotidien.

Boubacar DIARRA

By |2020-04-16T00:07:38+02:00avril 16th, 2020|A LA UNE, ACTUALITE, COVID 19, POLITIQUE, RELIGION, SANTÉ|0 Comments

About the Author:

Leave A Comment

Aller à la barre d’outils