Notre pays figurait parmi les modèles en Afrique dans le vivre ensemble. Mais depuis quelques années maintenant une communautarisation s’installe de plus en plus dans nos villes et villages qui se manifeste par la création tous azimuts des milices d’auto- défense.
Le phénomène de création de milices d’auto défense existe presque partout notamment dans les zones de conflits. Cela est devenu monnaie courante par le fait que l’Etat est absent dans plusieurs localités où les groupes djihadistes font leur loi.
Dans l’objectif de se protéger contre les agressions des hommes armées, elles sont nombreuses des communautés qui créent des milices, particulièrement dans la zone du Centre, toute chose qui crée un repli identitaire assez dangereux ou le mot peuple qui fait partie de notre devise nationale perd tout son sens et laissant place à des considérations ethnique ou tribale.
Cette situation qui consiste à défendre leurs communautés respectives, un fait qui conduit inexorablement à des dérives, pouvait faire croire à certains mouvements d’auto-défense un sentiment d’impunité ou de substitution aux forces régaliennes, donc, de l’état.
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La région de Mopti qui, dans le temps, est un exemple de “vivre ensemble” mais, elle s’embrase aujourd’hui par le fait de la création des milices à chaque coin et recoin des villages. Ils sont nombreux des groupes d’auto défenses à justifier ce fait par l’absence de l’Etat dans leurs localités. Un argumentaire qui est certainement tombé dans les oreilles des sourds. Puisque lesdites milices sont dans la logique de substitution à l’état. Ce qui serait un fait très dangereux pour l’unité nationale et peut, sans doute, créer un sentiment anti-Etat dans plusieurs endroits. En tout cas, certains groupes milices s’érigent déjà en mini administration avec des raquettes à la clé et une politisation qui ne dit pas son nom.
Depuis, on constate ce phénomène des milices tant au Centre que dans les régions du nord. L’Etat doit absolument mettre un terme à cette situation en identifiant de façon formelle ce qui instaure la terreur dans nos villes et campagnes. Mais cela ne serait possible que lorsque l’Etat a le courage de prendre ses responsabilités pour un retour définitif de la paix.
CHEICK.S. E. MAHAMANE
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