Les images désolantes des grandes métropoles, vidées de leur population pour un confinement strict constituent une alerte pour les autres parties du monde. Ne se sentant pas à l’abri d’une telle situation, certains Maliens tentent déjà de se préparer à une décision de confinement de la population.
Aujourd’hui, l’achat et le stockage en grandes quantités de denrées alimentaires pour prévenir une crise économique et se prémunir contre une flambée éventuelle de prix inquiètent plus d’un. Peut-on penser à une panique générale sur une crise économique ? Il est clair que la situation commence à gagner du terrain. Les uns et les autres se préparent à toutes les éventualités malgré les propos rassurant du ministre de l’Industrie et du Commerce.
C’est le cas de Idrissa Touré, enseignant, qui nous a dit que, au regard de l’évolution de la situation, il avait fait beaucoup de provision pour se préparer à un éventuel confinement. Pourtant, pour l’instant, le confinement n’est pas du tout envisagé par les autorités ; notre pays, disent-elles, est toujours au stade 2 comme l’avait rappelé, il y a quelques jours, le ministre de la Santé, M. Michel Sidibé.
Faut-il rappeler le Secrétaire Général de l’ONU, M. Antonio Gutterres, qui avait indiqué, lors d’une de ses sorties médiatiques, que l’Afrique devrait se préparer au pire. Ces paroles catastrophistes auraient incité certains de nos concitoyens à s’approvisionner en grande quantité pour se prémunir d’une flambée de prix.
Pour d’autres, aller vers le confinement général, c’est d’en rajouter aux difficultés. Beaucoup pensent que, dans un pays pauvre comme le nôtre, on créerait un autre problème. Certains doutent du courage du Président IBK pour prendre ce genre de mesures radicales ou mettre en place un réseau de distribution pour ces personnes en vue d’aller au confinement car, la maladie progresse rapidement et notre système de santé n’est pas en mesure d’y faire face. Du coup, une décision s’impose pour éviter une catastrophe.
CHEICK S.E. MAHAMANE, stagiaire
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