La crise politique Malienne s’enlise. Les acteurs engagés à faire avaler au président de la République IBK la couleuvre refusent tout compromis malgré sa sortie publique pour s’adresser à la nation le dimanche 14 juin 2020. A l’occasion de cette adresse à la nation malienne, IBK a réaffirmé sa disposition au dialogue et à la concession. « Ma main reste tendue et ma porte ouverte » avait déclaré IBK à l’intention des organisateurs de la mobilisation du 5 juin. L’appel serait tombé dans des oreilles de sourd.

Ce grand mouvement prend une nouvelle dimension. Ses acteurs, en plus d’avoir refusé de rencontrer le président IBK sont restés figés sur leur position : ils tiendront le grand rassemblement du vendredi 19 juin. Leurs doléances restent inchangées.   Voilà comment le régime est presque dos au mur. Certains milieux d’affaires travaillent en tandem avec leurs réseaux au niveau national. Le cas le plus patent est celui d’un groupe d’investisseurs français qui a eu des échanges à Bamako au tour de cette crise. La rencontre à laquelle ces investisseurs ont participé a été une occasion pour eux de proposer des pistes de solutions. Les investisseurs en question envisagent comme meilleure alternative une transition. On s’entendrait sur la durée de cette transition et la personne qui la dirigerait. Cette personne ne doit pas être politique. Un économiste serait idéal. Il faut que ce soit un homme de valeur unanimement reconnue.

Après investiture, la personne retenue signera officiellement un document comme quoi elle ne se présentera pas aux prochaines élections qu’elle aura la charge de préparer avec une équipe de collaborateurs.

L’équipe de collaborateurs à mettre en place comprendra une centaine de personnes qui s’attèleront à auditer complètement la crise du pays. Selon ces investisseurs, cette mesure en confiance non seulement le peuple malien mais aussi les partenaires financiers. Ce qui étonne dans cette démarche d’étrangers, c’est l’allégation d’un d’eux selon laquelle le chef de file de l’opposition Soumaila CISSE est en vie et qu’il n’est pas détenu par des Djihadistes. En fait, l’élément audio source porte sur l’élection, dès le premier tour, de Soumaïla CISSE malgré sa captivité. Les autres questions que la rencontre a abordées ont tourné sur l’énormité des ressources naturelles dont regorge le Mali et la corruption qui gangrène son administration fiscale. Les débatteurs ont évoqué la question des Douanes et l’affaire Bakari TOGOLA, jeté en prison quelques mois auparavant.

Quelles personnalités politiques et quels hommes d’affaires du Mali ont participé à cette rencontre ?

L’Etat français, à travers sa représentation diplomatique, est-il informé de ces agissements? La France a-t-elle lâché IBK pour tenter ainsi de tracer la voie à suivre après lui ? Mystère et boule de gomme ! Surtout à un moment où le régime subit les assauts d’un grand mouvement politico religieux avec comme principales revendications la démission du Président et la dissolution de certaines institutions. Nous vous avons retranscris ce qui est dit dans ledit audio.

Lisez:

« Au salam, a Onomo ou vous voulez, ou au sheraton, le but etant de  preparer l’après. De vous mettre d’accord, tous ensemble pour choisir un mec qui ne soit pas apolitique. Qui soit ou économiste, un mec de valeur reconnu par tout le monde. Et ce mec là avec votre aide va constituer une équipe d’une centaine de personnes, pour preparer la transition pour faire un audit complet de la situation du pays et pour preparer les élections dans six mois, 18 mois facilement , ou dans deux ans ou trois ans comme elles sont prévues en 2023. Un, ça va redonner confiance au peuple, deux ça va redonner confiance aux instances internationales, trois ça va donner confiance aux bailleurs de fonds. Et on reconstruit tous ensemble quelque chose. Celui qui a été nommé et qui a accepté, signe un document comme quoi il ne sera pas candidat au poste. Celui qui peut eventuellement diriger cette transition après la première étape, c’est justement Soumaïla qui peut être la transition pendant un an ou deux. 

• Mais il a pas été libéré ?

• NON
• Mais est ce qu’il est en vie ?
• Oui
• Oui mais il n’est pas détenu par des djihadistes. Bah par la SE.
• C’est (nous préférons faire le nom) !
• Attends quand ils sont venu negocier au debut, les mecs ils avaient tous de tenues impeccables , ray ban talki walki, tous la meme marque. T’as déjà vu des djihadiste habillés tous de la meme facon ? AVEC des rangers tous les mêmes brillantes, bien cirées. Faut pas prendre les gens pour des cons.
• Mais qu’est ce qu’ils cherchent en fait ?
• À mon avis ils cherchaient a l’éliminer ! Le mettre de côté au cas où ou, puisque meme prisonnier il a été elu au premier tour.
• Tous les djokoromais qui sont dans le bazin ou les transports, ils payent pas la TVA, ils payent pas la douane, ils payent rien. Comment tu explique qu’a BAmako, 35% des maisons de luxe de standing, à badala, à Hamdallaye, à Torokorobougou, à bacodjicoroni, golf ou aci, 35% appartiennent aux douaniers ».

LAYA DIARRA