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CRISE SCOLAIRE AU MALI: LE CSDM PROMET DE SE BATTRE POUR SATISFAIRE LES DOLÉANCES DES ENSEIGNANTS

Le président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) Mohamed Chérif HAIDARA s’est rendu hier mardi 05 mai 2020 à la maison des enseignants pour échanger avec les syndicats signataires  du 15 octobre. Il plaide pour l’application sans conditions de l’article 39.

Selon le président du CSDM, c’est une obligation pour lui de venir à la maison des enseignants pour leur signifier son soutien indéfectible à leur cause. Il a affirmé ceci : « Nous avons tous suivi avec beaucoup de peine leur revendication qui est un droit. Il y a une loi qui a été votée et cette loi peine à être appliquée. Nous sommes de la diaspora, l’autre tiers est au Mali. Il y a aucune différence entre un Maliens de l’intérieur et un Maliens établi à l’extérieur. Nous sommes égaux devant la Constitution. Il n’y a pas une famille qui ait un enfant qui aille à l’école. Et les enseignants, ce sont les meilleurs des Maliens. Nous n’allons pas nous arrêter là. Ils revendiquent un droit qu’ils ont attendu très longtemps. Tous les gouvernements qui se sont succédé ont été des ingrats. Et dire que le premier Président était un enseignant ».

Lors de cette visite, Mohamed Chérif HAIDARA a expliqué : « J’ai toujours dit que le Mali est un pays qui commence bien mais qui termine mal. Même pour aller en Chine, c’est un Malien qui a trouvé la solution. Nous peinons encore à avoir le minimum. Dans ce pays, il y a des endroits où c’est la diaspora qui construit les écoles. A Kaarta, tu peux courir plus de 1000 km dans le nord ; tu ne trouveras pas une seule classe. Donc nous disons aujourd’hui au gouvernement d’appliquer sans plus tarder l’article 39 ». M. HAIDARA a signalé qu’après application de la loi, l’autre tiers des Maliens à son tour dira son mot.

« Je vais vous dire pourquoi la diaspora s’implique. Si ce n’était pas la diaspora, on serait en guerre civile à Bamako. Nous apportons de milliers de milliards de francs par an”.

 

« Nous avons tous été élèves. On nous enseignait. Au nom de tous les enseignants, qu’il y ait une assurance-vie. Quand un enseignant meurt, aujourd’hui sa femme et ses enfants deviennent des orphelins. Pas d’espoir ! Que l’enseignant ait un logement gratuit dans un endroit de son choix ! Vous avez regardé : dès qu’un enseignant finit sa carrière, il prend sa retraite et il rentre chez lui. Donc il doit être à mesure de retourner chez lui, disposer d’une maison construite par l’État. Et son assurance-maladie doit être prise en compte ».

Le président du conseil supérieur de la diaspora a expliqué les raisons de son engagement dans la lutte des enseignants : « Je vais vous dire pourquoi la diaspora s’implique. Si ce n’était pas la diaspora, on serait en guerre civile à Bamako. Nous apportons de milliers de milliards de francs par an. L’Etat a cessé d’exister il y a très longtemps dans certaines parties du pays. C’est l’argent que nous envoyons par Western union, par Orange money qui permet à ces familles de tenir aujourd’hui. Et nous sommes inquiets : six (06) millions de Maliens sont à l’extérieur. Nous apportons plus de mille milliards au budget national. Donc nous sommes en droit à partir du moment où les Maliens sont égaux devant la constitution. Les enfants ont droit à l’éducation. Mais comment peuvent-ils bénéficier d’un enseignement si ces enseignants eux-mêmes sont opprimés. Si on ne respecte pas leurs droits ».

« Je suis venu dire que nous les soutenons, ces enseignants. Et nous allons continuer à les soutenir. Désormais ce n’est plus une question des Maliens de l’intérieur. Le gouvernement qui est actuellement au pouvoir et celui qui viendra verront la diaspora et les enseignants ensemble. C’est ensemble que nous construirons ce pays. Nous n’allons plus laisser nos enseignants, les meilleurs de nous, souffrir dans leur chair juste pour avoir servi le Mali », a-t-il ajouté.

Youssouf  Konaté

By |2020-05-06T16:34:03+02:00mai 6th, 2020|A LA UNE, ÉDUCATION|0 Comments

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