Dans la perspective d’une troisième grande manifestation à la place de l’Indépendance qui serait synchronisée avec les autres capitales régionales et de la diaspora, l’Imam Mahmoud DICKO et les leaders du Mouvement du 05 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) se sont rencontrés hier lundi 29 juin 2020 au siège de la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’Imam DICKO (CMAS). Il s’agirait de réfléchir sur des propositions de solutions en cas d’une éventuelle négociation avec les émissaires des bons offices de la Communauté Internationale mais aussi sur des stratégies à renforcer pour la résistance.
C’est aujourd’hui que les dirigeants du G5-Sahel se rencontrent à Nouakchott, dans la capitale mauritanienne avec comme principal sujet la crise sociopolitique au Mali. Coïncidence hasardeuse ou stratégie de lutte? En prélude au sommet, les leaders du Mouvement du 05 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) et l’Imam Mahmoud DICKO ont tenu hier au siège de la CMAS une rencontre d’échanges. Refusant de capituler, l’ancien Président du Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM) et ses alliés – hommes et femmes politiques – préparent activement une troisième sortie afin de mettre plus de pression sur le régime. Pourtant, du côté du pouvoir, l’heure n’est pas à la capitulation. Pour l’instant, le président Ibrahim Boubacar KEITA n’a offert que la voie du dialogue sans procéder à aucune concession susceptible de permettre aux leaders du M5-RFP de revoir leur position : la démission du Chef de l’Etat. Aujourd’hui, la véritable proposition de solutions pour une sortie de crise est faite par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Elle consiste à organiser des élections législatives partielles là où le scrutin a été contesté et à réformer la Cour Constitutionnelle.
Malheureusement, à présent, aucune des deux parties n’a soutenu ces propositions de l’organisation sous régionale.
La rencontre d’hier entre l’Imam Mahmoud DICKO et ses alliés du M5-RFP serait-elle de faire des contre-propositions et de donner une chance au dialogue? C’est la principale question que l’on se posait tout au long de la journée d’hier. Car, au moment où nous étions sous presse, aucune information n’avait filtré ni sur l’objectif de la rencontre, ni sur les conclusions. Mais, une chose était certaine : l’Imam et les leaders du M5-RFP restent campés sur leur appel à la démission du Chef de l’Etat, IBK.
Cependant, suite à la mission des bons offices, proposée par la Communauté Internationale, l’espoir est toujours permis pour le peuple malien de surmonter cette crise.
Ils sont quand même nombreux à croire que si le président IBK accepte la dissolution de l’Assemblée nationale, ce sera à défaut d’organiser les élections législatives partielles dans les circonscriptions contestées. Idem de la démission de la Cour Constitutionnelle et des réformes à l’intérieur de cette Institution. Issa Kaou Djim, Coordinateur de la CMAS, à sa sortie de rencontre, a accordé une interview à la presse. Au cours de cette entrevue, il a précisé que des rumeurs courent selon lesquelles des membres du M5-RFP ont perçu de l’argent pour aller vers la paix et accepter le maintien d’IBK. C’est des faussetés, a-t-il dit. “Toute information ne venant pas officiellement des leaders du M5-RFP n’est pas à prendre au sérieux. Nous ne voulons pas détruire le pays. Notre objectif est plutôt de le construire. C’est notre bien commun. C’est pourquoi, nous demandons ce changement-là avec tous les acteurs et que le président éloigne sa famille de la gestion du pays”, a-t-il laissé entendre.
Boubacar DIARRA
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