Ancien parlementaire, ancien ministre de la République, président du parti CODEM, ancien candidat à la présidentielle de 2018, Housseyni Amion GUINDO parlait de la crise sociopolitique que le pays traverse actuellement. Selon lui, c’est plutôt un problème de gouvernance que d’élection législative. Un changement de gouvernance en lien avec le besoin réel du peuple peut-être la solution, selon lui.
« La représentation de l’Etat est faible au nord en raison de la crise persistante. La crise du centre s’avère plus inquiétante que jamais. Le seul espace de quiétude qui est Bamako est en panne de crise sociopolitique sans issue » déplore H.A.G. Les mécanismes de règlement de conflit existent à peine aujourd’hui parce que les personnes crédibles et écoutées sont de plus en plus rares. Sinon, on ne serait pas arrivé à la médiation de la CEDEAO. Si cette médiation ne réussit pas, d’autres pays peuvent mener la même démarche. Nous osons espérer que tout marche là, souligne t-il. La crise actuelle à Bamako ne se résume pas à l’élection législative. Elle relève de la gouvernance du régime actuel. Dans un premier temps, la colère du peuple était l’école. J’ai rencontré les syndicats de l’éducation sur les revendications au titre de l’année 2020 au lieu de 2019. Je n’ai pas eu satisfaction. Le gouvernement rejetait catégoriquement les revendications des enseignants ; ce qui mettait le feu aux poudres. C’est l’actuel président du Haut Conseil Islamique qui assurait la médiation avec le gouvernement sur la crise scolaire. Ceux qui barricadaient les routes à Sikasso et ailleurs sont des gens de l’ADEMA et du RPM donc, pour dire que le problème est de la gouvernance.
Nous ne rentrons pas dans le gouvernement sans qu’un accord ne soit trouvé entre le chef de l’Etat et le M5-RFP.
Ce ne serait pas responsable de notre part affirme H.A.G. ce qui est arrivé est regrettable car quand le peuple se lève, le gouvernement doit agir de commun accord avec peuple sinon il fallait s’attendre à des scènes de cette nature. Personnellement, je ne soutiens pas la démission forcée du chef de l’Etat. », selon H.A.G. Le problème peut se régler au niveau de l’Assemblée Nationale et de la Cour constitutionnelle. La dissolution partielle de l’assemblée nationale n’est pas possible pour le chef de l’Etat mais la dissolution totale est probable dans ces pouvoirs. Car tous les actes posé par un régime ou un chef d’Etat doit servir d’exemple dans l’avenir. Quand on parle d’un gouvernement consensuel à venir, cette démarche concerne le premier ministre. Or certains pensent que le premier ministre n’est pas concerné. Si le président de la République décide de partir tout de suite, ce n’est pas la solution définitive de la crise. Après le départ d’IBK, sa succession soulèvera une autre crise. Les membres du M5-RFP sont ensemble pour demander le départ du Chef de l’Etat. Mais ils le demandent sans un accord sur les méthodes de gestion du pays.
Une lettre publiée sur les réseaux sociaux émanant, émanant du Premier ministre avait suscité des interrogations.
La lettre demandait au ministre de la sécurité et de la protection civile qui avait donné l’ordre de tirer. Le président du CODEM disait que c’était plutôt le premier ministre qui parlait à lui-même à une période où aucun gouvernement n’était sur place. La lettre a été expressément lancée sur les réseaux sociaux, une lettre marquée confidentielle. Parlant de la vie du parti, l’homme politique disait qu’à la conférence nationale prochaine du parti CODEM, on saurait quelle orientation donner au parti : centre, opposition, majorité. Nous sommes indépendants dans la majorité car nous faisons preuve de loyauté. C’est le Congrès du parti qui a décidé de notre appartenance à la majorité et moi seul Housseyni Amion GUINDO ne peux pas décider du contraire. La sortie de même sera une décision du même Congrès.
Mohamed Traoré
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