La crise sociopolitique qui secoue le pays avec son corollaire de violences et de dégâts en pertes de vies humaines peut ne pas être en fin d’épisode. Actuellement, le minimum d’espérance se situe au fait que le chef de l’Etat dispose encore d’une chance à saisir pour calmer le jeu et apaiser la situation. C’est la dissolution pure et simple de l’Assemblée nationale.
Le président Ibrahim Boubacar Keita qui est pratiquement en fin de second mandat est confronté à une crise sociopolitique qui peut prendre une tournure difficile. Les trois commandements qui étaient à l’assiette des mouvements du M5 –RFP pouvaient être solutionnés rapidement avec une forte volonté de prévention du danger. La crise scolaire, les ennuis liés à l’élection législative et la Cour constitutionnelle. Mais la goutte d’eau de trop pour le peuple était l’Assemblée nationale et la Cour constitutionnelle. Face à cette situation, le Président de la République avait raté sa carte à jouer en mettant également du temps pour éviter les mouvements de violences que tout le monde regrette au Mali. Devant ce drame, il a trouvé la solution à la Cour constitutionnelle alors que la violence n’a pas cessé par endroit à Bamako. Le problème se résume à la question de l’Assemblée nationale avec la reprise des élections législatives dans les zones de conflits.
A ce niveau-là, le chef de l’Etat semble trainer le pas sur la prise des mesures adéquate pour soulager le peuple. En effet, les uns et les autres s’interrogent sur la vraie intention du président sur cette question avant qu’il ne soit trop tard. Il peut jusqu’ici saisir sa chance sur cette carte à jouer qui va nettement mettre fin à la mission des députés tout en autorisant la reprise des élections législatives dans les zones de forte tensions. C’est un point chaud et non négociable pour le peuple et pour les manifestants. Nous osons espérer que le chef de l’Etat agisse dans ce sens pour non seulement remettre les pendules à l’heure mais aussi et surtout mener à bien la fin de son second mandat au bénéfice du bonheur des maliens. Donc, il est temps et grand temps que les choses se fassent dans l’intérêt du peuple. Dans le cas contraire où personne ne souhaite, c’est que ces mouvements peuvent conduire à des graves situations qui peuvent affecter plus le pays. Que Dieu nous en préserve
Mohamed Traoré
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