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CRISES POSTE ÉLECTORALES AU MALI: LA COCEM PROPOSE LA DILIGENCE DES REFORMES ÉLECTORALES ET POLITIQUES CONSENSUELLES

Pour ne pas rester en marge de la crise, la Coalition pour l’observation citoyenne des élections au Mali (Cocem) a animé le week-end dernier à son siège (à Kalabancoura), un point de presse sur la crise postélectorale que traverse notre pays actuellement. Cette rencontre avec les hommes de médias était placée sous la thématique  «la sortie durable de la crise passe par la diligence des réformes électorales et politiques consensuelles et inclusives». Etaient présents Drissa Traoé et plusieurs membres de  la COCEM.

Depuis des années, la Coalition pour l’observation citoyenne des élections au Mali (Cocem) demande une amélioration du système électoral élaboré avec trop de failles. Au sortir des élections législatives de mars et avril 2020, les mêmes préoccupations reviennent sur la table. Ces failles ont provoqué l’une des plus graves crises postélectorales ; elles secouent les fondements mêmes de notre pays. En effet, le Président  de Cocem, Drissa TRAORE, dans son discours liminaire dira que cette crise  vient confirmer la nécessité absolue   d’aller   vers  des réformes  consensuelles  du système électoral malien. Ces reformes avaient été sollicités par plusieurs  missions  d’observation électoral  les présidentielles de 2018. La Coalition recommande  d’abord  une évaluation   inclusive   de l’élection  présidentielle  de 2018 et  des élections législatives   de 2020 par tous  les acteurs   impliqués  dans la gestion  des élections. Le but en serait de diligenter  des réformes  électorales  et constitutionnelles  plus  poussées.

Ces réformes doivent permettre  de corriger   les dysfonctionnements   et  de  pérenniser  les bonnes  pratiques.” a-t-il ajouté.

« Ensuite, dit-il, nous  demandons  la centralisation   de toutes  les opérations  électorales   au niveau    d’une structure  unique  et pérenne de gestion   des élections conformément aux dispositions  de la charte  africaine   de  la démocratie,  des élections  et  de  la  gouvernance , tel que  recommandé par  la Cocem dans  son rapport  d’observation de l’élection  Présidentielle  de 2018. Cette disposition contribuera à crédibiliser  les scrutins, accroitre l’efficacité dans la tenue des élections et à renforcer la mémoire   institutionnelle. “Nous exigeons la légalisation  de  la publication   des résultats bureau  de vote  par bureau de vote. Cette publication doit se faire  avant la fin   des délais   de recours   afin  de permettre   aux partis  et aux candidats  de documenter  leurs plaintes.” a poursuivi le Président de Cocem. Il recommandait ainsi l’institution  d’une juridiction  intermédiaire administrative ou judiciaire en vue de se conformer aux bonnes  pratiques   internationales et de rendre  moins   opaque  la procédure.

Comme évoqué  en 2013 par  de nombreux observateurs, notamment  la mission d’observation  de l’Union Européenne, le fait que la Cour constitutionnelle  soit le juge en matière  électorale, jugeant  en premier  et dernier  ressorts, ne garantit pas  l’effectivité   du droit   de recours. Avant de terminer, la Cocem à-travers M.TRAORE exhorte toutes les parties au dialogue  politique en vue  de trouver   les meilleures  réponses, des réponses consensuelles, à la crise actuelle.

Ben Chérif

By |2020-07-08T14:26:15+02:00juillet 7th, 2020|ACTUALITE, POLITIQUE|0 Comments

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