Depuis le déclenchement de la désobéissance civile au Mali le vendredi 10 juillet 2020 par les leaders du M5-RFP, l’année scolaire 2019-2020 est maintenant plus que jamais compromise. Depuis hier 13 juillet 2020, plusieurs établissements scolaires étaient paralysés. Finalement, l’année scolaire 2019-2020 est plus que jamais compromise. Malgré la volonté des autorités maliennes de la sauver, la situation sociopolitique tendue depuis quelques jours ne permet pas aux acteurs de l’école de fréquenter les établissements. Les risques sont aujourd’hui extrêmement grands. Les élèves, les professeurs et les agents de l’administration scolaire se méfient de regagner leurs établissements.
C’est dans cette situation que la Directrice de l’Académie de la Rive Gauche a effectué un déplacement au Lycée Askia Mohamed. Elle y a trouvé très peu des professeurs ; un plus de ceux qui résident à la Rive Gauche. Certains parents d’élèves auraient dissuadé leurs enfants de sortir. Après avoir constaté la paralysie du Lycée Askia Mohamed, KONE Rakiatou Dia a invité les premiers responsables de l’établissement notamment le Proviseur, M. Camara et son Censeur, M. SANOGO de ne rien obliger. Si la situation ne permet pas que les cours se poursuivent normalement, alors, que les uns et les autres restent à la maison jusqu’à ce que l’accalmie soit.
Selon certaines informations, la même paralysie existe dans plusieurs établissements publics et privés.
Du coup, le temps imparti pour épuiser le programme serait encore amputé. Alors, malgré la volonté des acteurs de l’éducation, peut-on espérer encore sauver cette année scolaire ? Au regard de l’extrême tension, il est difficile d’imaginer cette possibilité. Pourtant, le temps file. Certains établissements souhaitent soumettre les élèves à une seconde évaluation avant les examens à partir de la semaine prochaine. Certains pensent même que les autorités seront obligées de fermer les écoles à nouveau si l’accalmie ne reviendra pas vite.
Notons que depuis le vendredi dernier, les mouvements dans le district de Bamako deviennent de plus risqués. Les manifestants invités à appliquer la désobéissance civile, ne cessent de barricader les routes, les rues, les ponts et autres endroits publics afin de perturber la circulation. Tout cela complique le déplacement à Bamako. En plus du temps qui fuit et menace l’année scolaire, aujourd’hui, l’économie malienne est dangereusement perturbée. Qui détient la clé de la situation à Bamako? Maintes personnes répondraient que c’est le président IBK. Lui peut toujours renverser les faits. Il peut arrêter la violence en concédant encore un peu de ses prérogatives. Après la dissolution de la Cour Constitutionnelle, quel autre pion …
Boubacar DIARRA
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