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DES ENSEIGNANTS VOLONTAIRES AGRESSÉS AU LYCÉE TECHNIQUE: L’ACADÉMIE DE LA RIVE GAUCHE ATTEND LE RAPPORT DU PROVISEUR

Après avoir confié la mission de sauver l’année scolaire, voire l’école malienne, aux enseignants volontaires, pour dispenser les cours dans les établissements publics des différents ordres d’enseignements à savoir : fondamental, secondaire général, technique et professionnel et l’école normale, aujourd’hui, on a l’impression que l’Etat à failli à ses responsabilités. Car, lesdits enseignants sont régulièrement agressés dans plusieurs établissements dans l’exercice de leur mission. Toute chose qui indique que malgré leur volontaire de servir, ils sont aujourd’hui nombreux à être empêchés par les enseignants grévistes.

Qu’est-ce que l’Etat fait pour protéger ces enseignants volontaires afin que les enfants bénéficient de leur droit à l’Education ?

C’est à cette question qu’il faut répondre aujourd’hui. Il est impossible que les enfants bénéficient de leur droit à l’éducation si ceux qui sont chargés de leur dispenser les cours ne sont pas en sécurité. Dans un contexte que tout le monde connait, les autorités maliennes ont décidé la reprise des cours pour les classes d’examens depuis le 02 juin dernier. Pourtant, l’école était fermée depuis le 19 mars dernier pour que les établissements scolaires ne soient pas des vecteurs de propagation de la pandémie de Coronavirus. Auparavant, l’école malienne, en particulier les établissements publics, était secouée par une crise qui menaçait totalement l’année scolaire en cours, voire l’école malienne. Faute de ne pas pouvoir trouver d’accord avec la synergie des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, l’Etat a mis son plan B en marche en utilisant des enseignants volontaires. Mais d’ores et déjà, il tend maintenant vers un échec. Car, en plus d’un effectif largement insuffisant, aujourd’hui, ces enseignants volontaires sont régulièrement menacés et/ou agressés dans leur lieu de travail par des enseignants grévistes au vu et au su de leur administration, notamment les premiers responsables de l’établissement (Proviseur et Censeur). Après des cas enregistrés au Lycée Ba Aminata DIALLO (LBAD), avant la fermeture de l’école le 19 mars dernier, le mardi dernier, deux autres enseignants volontaires avaient été agressés au Lycée Technique par un enseignant gréviste au vu et au su du Proviseur. Ce dernier n’aurait rien fait pour calmer son camarade gréviste et rassurer les autres collègues : prenait-il parti pour l’agresseur.

Dès l’information relayée aux autres collègues enseignants volontaires, certains se sont mis ensemble pour aller dénoncer l’agression à l’Académie d’Enseignement de la Rive Gauche.

Les plaignants ont été écoutés par le Directeur Général Adjoint de cette Académie. “Mais force est de reconnaitre que nous n’avons pas pu avoir gain de cause. Car ce dernier nous a fait savoir que nous devions former une délégation pour aller voir le Proviseur dudit Lycée qui, à son tour, informera l’Académie. Et nous lui avions fait savoir que la scène s’était déroulée en présence du Proviseur et du Censeur du Lycée Technique. Il a ajouté que le Proviseur doit faire un rapport et l’envoyer à l’Académie et que c’est cela la voie normale”, nous a confié un volontaire. “Nous ne savons pas qui est qui finalement et qui doit faire quoi dans cette situation”, a-t-il déploré. Selon des témoignages reçus, les victimes d’agression au Lycée Technique ont été insultées de père et de mère par leur agresseur. Et, le lendemain, il a menacé une autre enseignante volontaire en lui disant que si elle ne retournait pas à la maison, sa vie serait en danger”, a-t-il ajouté. C’est dans cette situation que les enseignants volontaires tentent d’accomplir la mission que l’Etat leur a confiée. Malheureusement, si les autorités en charge de la gestion de cette situation ne font rien à temps pour protéger les enseignants volontaires, alors, l’initiative tombera dans la plaine et mourra comme un vieux baobab du sahel.

Boubacar DIARRA

By |2020-06-11T16:28:32+02:00juin 11th, 2020|ACTUALITE, ÉDUCATION, SOCIÉTÉ|0 Comments

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