Après plusieurs assauts criminels sur des villages et villes de la région de Mopti, des hommes armés tentent à nouveau de se regrouper dans des localités du cercle de Bandiagara. L’alerte a été donnée avant-hier par les populations qui signalent un mouvement d’hommes armés autour de Tireli et Amani dans la commune de Sangha. Il faut rappeler qu’une incursion des groupes terroristes avait occasionné la mort de 12 personnes le 21 avril. C’est pourquoi les populations lancent un cri de détresse en se demandant combien de temps le gouvernement malien va-t-il laisser les villageois subir les atrocités ? Particulièrement, les populations interpellent le ministre porte-parole du gouvernement sur son indifférence face aux pertes en vies humaines.
« Quand Yaya SANAGRE fera-t-il le bilan macabre occasionné sur les attaques récentes dans cette partie du pays qui semble abandonnée par l’Etat ? » s’interrogent des ressortissants de la zone. Aussi attirent-ils l’attention des décideurs sur le mouvement d’hommes armés qui tentent de se regrouper à nouveau. Le centre du Mali est devenu un lieu de concentration de groupuscules armés qui se disputent le terrain.
Dans un passé pas lointain, seule la Katiba du Macina du prêcheur radical Hammadoun Kouffa avait une influence dans la région de Mopti.
Les multiples agressions sur les pauvres populations des villages ont poussé la communauté Dogon à créer un mouvement d’autodéfense. La suite est connue : la situation s’enlise à cause les affrontements inter communautaires ; situation qui a échappé aux autorités maliennes à bout de souffle pour éteindre le feu. A présent, la situation n’a pas évolué. Et c’est dans ce contexte que se sont déroulées les législatives de 2020.
LAYA DIARRA
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