//DÉSOBÉISSANCE CIVILE AU MALI: LA DIASPORA MALIENNE APPELLE AU CALME ET A LA RETENUE

DÉSOBÉISSANCE CIVILE AU MALI: LA DIASPORA MALIENNE APPELLE AU CALME ET A LA RETENUE

Le vendredi 10 juillet 2020, le mouvement du 5 juin-rassemblement des forces patriotiques (RFP) ont entamé une désobéissance civile en occupant les services publics ainsi que les points stratégiques de la ville. Depuis lors, le pays fait l’objet de violence et de vandalisme s’en sont suivis des dégâts matériels énormes, des pertes en vies humaines et plusieurs blessés.

Alors qu’avant les manifestants ne se partagent la ville, les leaders du M5-RFP avaient énuméré les «10 commandements de la désobéissance civile» au monument de l’indépendance. Ce sont des actions qui doivent être exécutées par le peuple jusqu’à la fin du régime IBK. Les consignes étaient claires. Il s’agissait, entre autres de :

  • Bloquer les entrées de tous les services publics sauf ceux de la santé, sans entrer dans les bureaux;
  • Bloquer les entrées et sorties des principales villes du pays;
  • Créer des embouteillages sur les ponts;
  • Ne pas payer les amendes et contraventions.

Mais les manifestants n’ont pas respecté les consignes données. Ce qui a transformé le rassemblement pacifique et non-violent en carnage : destruction des services et des édifices publics et pillages de biens. Le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) a appris avec consternation l’assassinat de quelques manifestants non armés et de nombreux blessés. Il condamne avec vigueur l’usage disproportionné de tirs à balles réelles et l’utilisation d’autres armes létales sur des citoyens venus tout simplement manifester leur mécontentement pour la troisième fois. Les manifestations précédentes avaient débuté sans incidents majeurs. Qu’est-ce qui justifiait l’utilisation abusive d’armes de guerre contre les civiles. Les forces de maintien d’ordre sont plutôt censées les protéger.

Dans un communiqué, le CSDM a déclaré ceci : «  Selon nos informations, ces actes auraient été perpétrés par les forces de l’ordre du Mali les 10 et 11 juillet 2020 à Bamako suite à une manifestation organisée par le M5-RFP. Mais selon d’autres sources, les forces de l’ordre maliennes ne seraient pas l’origine de ces tirs meurtriers ».

Le CSDM présente ses sincères condoléances aux familles éplorées, souhaite bon rétablissement aux victimes, leur exprime sa solidarité et demande que les responsabilités soient situées dans les plus brefs délais, à travers une enquête menée par une commission indépendante.

La diaspora malienne demande aux autorités de libérer immédiatement les manifestants et les leaders du M5-RFP arrêtés. Selon elle, « la liberté de manifester est un droit dans notre pays. Ce droit est acquis au prix du sang des martyrs de la révolution de mars 1991 ».

Cependant, le CSDM condamne la destruction des édifices publics et les pillages perpétrés par quelques individus mal intentionnés. Inquiète pour la suite des évènements, la diaspora appelle tous au calme et à la retenue. « Nous demandons aux protagonistes d’aller vers un dialogue fécond afin de trouver une issue favorable à cette crise sociale et politique » a indiqué le CSDM.

YOUSSOUF KONATE

By |2020-07-14T14:15:01+02:00juillet 14th, 2020|ACTUALITE|0 Comments

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