DESTRUCTION DU BUREAU D’UN SOUS-PREFET A KORO ET DU PONT DE SONGHO PRES DE BANDIAGARA PAR DES EXPLOSIFS

De sources bien informées de la situation sécuritaire dans le centre, on apprend que le bureau du sous-préfet de Diankabou, cercle de Koro, a été endommagé par un engin explosif improvisé placé par des hommes armés non identifiés. Si l’on ne déplore aucune perte en vie humaine dans cet incident, il y a lieu de préciser tout de même que des dégâts très importants ont été enregistrés après cette forfaiture des hors la loi.

Face à la menace, les populations très préoccupées demandent avec insistance le retour des forces armées et de défense dans la zone que l’on dit quasiment abandonnée à son triste sort depuis janvier dernier, selon ce qui se dit dans tout le cercle. Quelques heures avant cet accident survenu dans le cercle de Koro, l’opinion avait été alertée par la situation qui prévaut dans le cercle de Bandiagara, après la destruction du pont de Songho reliant la ville à Sévaré. L’édifice aurait été détruit dans la soirée du 24 au 25 Mars 2020 aux environs de 2 heures du matin.

De ce fait, les populations de toute la zone vivent une espèce d’embargo puis que le pont est le seul moyen pour se rendre dans des villages en direction de plusieurs zones de Bandiagara. Mieux, aux dires des connaisseurs, cela exposerait davantage les villageois aux terroristes du fait qu’il n’y aurait aucune voie qui puisse permettre à ces derniers de se réfugier ailleurs pour se sauver des griffes des terroristes, en cas d’éventuelles attaques armées. Plus grave, ce serait difficile aussi pour l’armée de s’y rendre en cas de besoin d’intervention pour secourir les villageois au cas où des terroristes venaient à les attaquer. Longtemps des gens ont lancé  des appels à l’endroit des hautes autorités pour prendre des dispositions idoines en vue de préserver le pont de Songho. Ces appels sont tombés dans des oreilles sourdes, et aujourd’hui les populations vivent dans une situation où elles ne sont pas à l’abri d’une déstresse liée au manque de vivres et autres besoins naturels. Cela du fait de l’isolement dont souffre Bandiagara.

Le pont qui a été dynamité est la seule passoire pour pouvoir faire la desserte Sévaré en direction de Bandiagara. A quand la fin du calvaire des populations ?

LAYA DIARRA