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DEUXIEME TOUR DES ELECTIONS LEGISLATIVES CE DIMANCHE: LES RAISONS POUR LESQUELLES NOUS ALLONS VERS UN FAIBLE TAUX DE PARTICIPATION!

Le second tour des élections législatives se tiendra le dimanche 19 avril 2020 sur l’ensemble du territoire malgré un contexte sanitaire très inquiétant. Dans une situation où la pandémie de Coronavirus prend de l’ascension dans notre pays, au même moment, les autorités s’entêtent à maintenir le second tour du scrutin. Ce qui risquerait de renforcer la propagation de la maladie de COVID-19.

Pourtant, le président IBK et son équipe gouvernementale ont tout simplement décidé de fermer les yeux et laissé le processus électoral continuer son petit bon homme de chemin au grand malheur des Maliens.

Reporter le second tour des élections législatives ou le maintenir à la date du 19 avril 2020, lequel des deux choix construit le bonheur des Maliens ? Ils sont nombreux ceux qui fustigent le maintien de cette date ; mais pour les autorités maliennes, ils se trompent. Aujourd’hui, il faut plus avoir peur de ne pas tenir ces élections que de la pandémie de COVID-19 qui ne cesse de grimper en termes de nombre dans notre pays. Au regard de la menace qui pèse fortement sur les électeurs et tout le risque de propagation, aujourd’hui, beaucoup affirment qu’ils n’iront pas voter dimanche. La raison est simple : il faut préférer se protéger.

Sur cette question, le Gouvernement de Boubou CISSE et son mentor Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République font l’objet d’une large critique tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur. Avec 148 cas positifs, 13 décès et seulement 34 guéris à la date du 15 avril 2020, le risque croît pour les électeurs. C’est pourquoi, toutes les prémices démontrent aujourd’hui que le second tour sortirait avec le plus faible taux de participation. Certains se demandent si le Gouvernement souhaite vraiment se débarrasser rapidement de cette pandémie. Puisque des mesures de restrictions ne touchent pas à certaines institutions parmi lesquelles les mosquées et principalement la prière du vendredi : les habitudes continuent telles quelles.

Dans un contexte très risqué comme celui d’aujourd’hui, il serait difficile de voir le taux de participation atteindre les 18% ou 19%

En refusant catégoriquement de surseoir à ce second tour, l’État malien serait en train de commettre une erreur monumentale. Les arguments avancés par nos autorités pour maintenir ce scrutin ne tiennent pas. Si ces élections sont une émanation du peuple malien au sortir du Dialogue National Inclusif (DNI) aujourd’hui, s’il s’agit de refaire cette assise nationale, aucune recommandation ne demanderait ou obligerait les autorités à organiser le scrutin dans un contexte où le pays est fortement menacé par le COVID-19.

Maintenant, c’est au peuple de prendre son destin en main. Et, maints citoyens sont la voie de boycotter le scrutin du dimanche afin de se protéger contre cette pandémie qui ravage tant à travers le monde.

L’on se rappelle, le taux de participation du premier tour desdites législatives, selon les résultats définitifs de la Cour Constitutionnelle, est de 35,58%. Ce taux reste même contesté par beaucoup. Et si c’est le cas, il serait issu de bourrages d’urnes dans certaines localités, ajoutent des informateurs. Dans un contexte très risqué comme celui d’aujourd’hui, il serait difficile de voir le taux de participation atteindre les 18% ou 19%. Et, cela pourrait changer la donne dans certaines circonscriptions en faveur ou en défaveur de certains candidats encore dans la course pour l’Assemblée Nationale.

 Boubacar DIARRA

By |2020-04-16T00:11:54+02:00avril 16th, 2020|COVID 19, LES INFOS DU SOIR DE BAMAKO, POLITIQUE, SANTÉ|0 Comments

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