/, SÉCURITÉ/DEUXIÈME TOUR DES LÉGISLATIVES DU 19 AVRIL 2020: UN SCRUTIN MARQUÉ PAR DES INCIDENTS À DIFFÉRENTS ENDROITS!

DEUXIÈME TOUR DES LÉGISLATIVES DU 19 AVRIL 2020: UN SCRUTIN MARQUÉ PAR DES INCIDENTS À DIFFÉRENTS ENDROITS!

Le peuple malien était invité hier aux urnes à l’occasion du second tour des élections législatives 2020. Comme on pouvait s’y attendre, ces élections étaient émaillées d’incidents dans différentes localités du pays. Car, elles se tenaient également dans un contexte d’insécurité grandissante surtout dans des localités du Nord et du Centre.

Sans surprise, le scrutin d’hier 19 avril 2020 comptant pour le second tour des élections législatives était émaillé d’incidents dans différents endroits. C’est le cas à Gossi, localité située dans la région de Tombouctou. Selon des sources locales, dans cette circonscription, il n’y a pas eu un 2ème tour. Les bulletins de vote de cette circonscription, précisément dans ceux de la Commune d’Adiora ont été brûlés entre Rharous et Gossi par des individus armés non identifiés. Ce qui explique que les djihadistes font encore parler d’eux comme à chaque élection qu’organise le pays. C’était le cas lors des deux tours des élections présidentielles de 2013. Lors de ces législatives, chaque tour connait sa part d’incidents provoqués par les terroristes ou les dhihadistes.

Les bulletins de vote de cette circonscription, précisément dans ceux de la Commune d’Adiora ont été brûlés entre Rharous et Gossi par des individus armés non identifiés

Il convient de rappeler que quelques jours avant le scrutin du premier tour, Soumaïla CISSE, Chef de file de l’Opposition, candidat à sa propre succession à Niafunké, a été enlevé par des hommes armés non identifiés avec une dizaine de ses compagnons. M. CISSE reste dans la main des ravisseurs même si la plupart de ses compagnons ont recouvré leur liberté.

Au moment où nous étions sous presse, en plus du cas de Gossi, des éléments armés auraient empêché des électeurs d’accomplir leur devoir citoyen dans d’autres localités du Centre. Il est clair que cette situation est loin d’être surprenante surtout si on sait que les présentes élections sont organisées dans un contexte extrêmement difficile où l’Etat malien n’est pas présent dans plusieurs localités tant au Centre qu’au Nord.

Au terme du scrutin du dimanche 19 avril, nous reviendrons sur différents incidents qui se sont produits à travers le pays. Toutefois, le Mali vient de relever un défi majeur qui n’était pas gagné d’avance : l’organisation de ces deux tours des législatives 2020. L’organisation matérielle et la sécurisation du processus, la sécurisation des acteurs sur le terrain et des électeurs n’étaient pas un pari gagné d’avance.

 Boubacar DIARRA

 

 

 

By |2020-04-20T01:35:52+02:00avril 20th, 2020|A LA UNE, SÉCURITÉ|0 Comments

About the Author:

Leave A Comment

Aller à la barre d’outils