Dans un communiqué publié la nuit du 09 avril 2020, le gouvernement de la République du Mali, sur proposition du Ministre de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a informé les parents d’élèves, les élèves, les étudiants, les enseignants et toute la communauté éducative du Mali que les écoles publiques, privées et confessionnelles (maternelles, fondamentales 1 et 2, secondaires et supérieures) y compris les medersas resteront fermées du 09 avril 2020 au 09 mai 2020, pour raison de la pandémie ( covid-19).
Le communiqué indique que
« Des dispositions seront bientôt prises pour assurer la continuité pédagogique au bénéfice des apparents ».
Aussi le gouvernement rappelle à tous l’impérieuse nécessité d’observer toutes les mesures de prévention édictées, surtout les mesures-barrières pour se protéger efficacement contre la maladie.
Toute décision qui vise à protéger la population contre cette pandémie du corona virus est soutenable et salutaire. Depuis l’apparition de cette maladie, presque toutes les activités tournent au ralenti. Vue le mode de transmission du COVID-19, la décision du ministre de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique est sage.
Le ministre a effectué ce matin une visite de terrain pour toucher du doigt l’effectivité de la production des cours en ligne, cours destinés aux élèves du secondaire. Accompagné des membres de son cabinet, le ministre Mahamadou FAMANTA s’est rendu dans la cour du PADES (Projet d’Appui au Développement de l’Enseignement Secondaire) sur la colline de Badalabougou où il a rencontré les enseignants à pied d’œuvre dans la mise en ligne des cours.
Mais bien avant le communiqué du gouvernement de la République du Mali sur proposition du ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, les enseignants grévistes avaient déjà prévu un sit-in hier jeudi 09 avril 2020 à Bamako. Mais le sit-in a avorté.
Concernant la fermeture des écoles du 09 avril au 09 mai, Adama Fomba, porte-parole du collectif des syndicats a indiqué ceci :
« Nous avons la nouvelle comme tout le monde à la télé. Nous, nous pensons que c’est de la responsabilité du gouvernement malien. Il ferme les écoles presque un mois comme ça. Il n’y a pas de problème. Pour des raisons sanitaires, c’est la raison évoquée par le gouvernement. Nous l’observons. De toute façon, l’année était déjà bouleversée bien avant, sérieusement bouleversée ».
Le ministère de l’éducation, dans une correspondance adressée aux Directeurs d’Académie d’enseignement, entend reprendre les cours prochainement à travers la télévision, la radio, l’internet et tous autres réseaux sociaux. Une mécanique qui, selon ses responsables vise à permettre aux élèves de suivre les cours à la maison par le biais de ces outils. Comment les acteurs ont-ils apprécié la décision ?
Dans cette correspondance, le secrétaire général du ministère de l’éducation énonce que la mesure concernera tous les élèves du 1er cycle aux écoles professionnelles en passant par le lycée. Pour le collectif des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, l’État doit revoir sa stratégie. Adama FOMBA est son porte-parole
Seydou TOGOLA, pédagogue dit être perplexe quant à la réussite de projet. Selon lui, la difficulté d’interaction risque de se poser. Au professeur TOGOLA de poursuivre qu’aucune stratégie n’est pour l’instant adoptée par l’État pour réussir le projet. Déjà des enregistrements débuteront à partir de cette semaine, affirme-t-il.
De son côté, la fédération nationale des parents d’élèves n’a pas souhaité se prononcer sur le sujet. Elle attend d’être saisie par le gouvernement.
Il faut rappeler que les responsables du ministère entendent poursuivre ce nouveau système éducatif même après la pandémie du COVID-19
Youssouf Konaté
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