C’est officiel, le 11 mai, le nom du nouveau président sera connu de les Maliens. Moussa TIMBINE, Mamadou DIARRASSOUBA et d’autres personnes sont annoncés à vouloir briguer ce poste. Déjà dans les coulisses, une vaste campagne est menée. Certains vont même à proposer de l’argent aux électeurs.
On parle de 50 millions par voix, la bataille risque d’être rude : pourvu qu’elle ne signe l’explosion du parti
L’Assemblée nationale du Mali est convoquée en session extraordinaire le lundi 11 mai 2020. Le décret de convocation a été pris par le Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, le 5 mai dernier. L’un des points majeurs inscrits à l’ordre du jour est l’élection du Président de l’Assemblée nationale. Déjà, des noms sont cités pour occuper le perchoir. Parmi ces noms, on note:
Diarrassouba, Baber Gano, Isaac Sidibé, Abdrahamane Niang, Moussa Témbiné, Sidiki N’Fa KONATE, Moussa KALIDI, Moussa TIMBINE, Assarid AG IMBARCAOUANE.
Selon des responsables de l’Assemblée nationale, plus de 120 députés ont déjà fait leur enregistrement. « Il ne reste qu’une vingtaine de député à se faire enregistrer », indique une source. Le sens de la responsabilité doit prévaloir en toute circonstance surtout s’il s’agit de la conquête d’un si haut poste. Cet esprit va-t-il primer au sein du RPM pour cette sixième législature ? Difficile d’apporter une réponse rationnelle pour le moment. En tout cas, une lecture superficielle de la chose ne présage rien de bon. Ils sont donc nombreux à courtiser ce poste. Pour ce faire, certains candidats seraient en train de proposer de l’argent aux députés contre leurs voix. 50 millions seraient en jeu pour quiconque l’accepte. Nous avons eu la confirmation auprès de certains députés. Avant d’être élus, ils ont acheté la conscience des populations. Pour occuper le poste de Président de cette institution, ces mêmes députés veulent acheter des voix. Où est la morale de la démocratie et du mérite ?
Le lundi 11 mai, le peuple sera édifié. Entre temps, l’enregistrement des nouveaux députés a démarré le 5 mai 2020 et se poursuit. 113 se sont déjà enregistrés. Il suffit de faire un tour à l’hémicycle pour remarquer l’engouement des nouveaux élus.Au sein du RPM les choses bougent plus. Cela va du simple constat selon lequel dès l’annonce des deux candidatures, la division est perceptible. Pour les uns, DIARRASSOUBA est rassembleur. Pour les autres, TIMBINE a l’avantage de la jeunesse.
Dès l’annonce de sa victoire au second tour, ses proches n’ont pas attendu l’arrêt définitif de la Cour constitutionnelle pour enclencher la campagne afin qu’il puisse succéder Issiaka SIDIBE au poste de présent de l’Assemblée nationale. Le volet média de cette campagne a donné un puissant écho à l’initiative. Et dans les salons feutrés l’affaire avait été prise au sérieux, minutieusement étudiée. Plusieurs députés ont déclaré leur candidature juste après la proclamation de la Cour constitutionnelle. Le Mali aujourd’hui a besoin d’un président capable d’incarner l’image de la République en cas d’absence du Président de République ou en cas de décès. Si déjà, avant d’être à ce poste, c’est la corruption et la fraude, quelle confiance accorder à ce dernier une fois élu? Le 11 mai prochain, le peuple malien attend le nom de celui conduira le destin du peuple. La séance inaugurale de la 6ème législature doit se tenir à 10 heures dans la grande salle du Centre international de conférence de Bamako (CICB) pour assurer le respect des mesures barrières en raison de la pandémie du covid 19 qui sévit actuellement au Mali.
ALY COULIBALY
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