ENQUÊTE DU BAROMÈTRE SUR L’IMPACT DE LA CRISE SOCIOPOLITIQUE AU MALI: “LA DESOBEISSANCE CIVILE FAIT COURIR UN RISQUE DE MANQUE A GAGNER DE 02 MILLIARDS DE FCFA/JOUR A NOTRE ECONOMIE”

La crise sociopolitique a eu et continue d’avoir un impact négatif énorme sur les différents secteurs d’activités socio-économiques du pays. Du début de cette crise à nos jours, presque l’ensemble des activités sont confrontées à des difficultés de nature à ralentir le développement de notre pays. Les résultats d’une enquête menée par le Baromètre ce dernier temps sont illustratifs.   

Le M5-RFP, pour atteindre son objectif de faire partir le Président de la République avait déclenché un mot d’ordre de désobéissance civile. Cette désobéissance dure quinze jours environ. Elle est décrétée et appliquée par les militants et sympathisants de la Plateforme des partis politiques, des groupements des partis politiques et des organisations de la société civile (M5-RFP). Déjà, le pays souffrait de crises multidimensionnelles : (sanitaire et sécuritaire). Celles-ci freinent le développement du pays. La dernière est de type sociopolitique. Elle a fortement contribué à ce ralentissement, voire à l’arrêt du processus économique.

Cette analyse est aujourd’hui confirmée par les conclusions d’une enquête menée par le Baromètre sur l’impact de la désobéissance civile. Selon la toute récente enquête de cette structure d’expertise économique, la désobéissance civile, sous sa forme actuelle fait courir un manque à gagner d’au moins deux (2) milliards de FCFA par jour à notre économie d’ici fin de juillet.

Le Baromètre affirme que les 65% concernent uniquement les recettes fiscales et douanières. Pourtant, ce sont ces entrées de fonds qui permette de payer les fonctionnaires. Elles assurerent les dépenses allouées au fonctionnement des services publics et parapublics. A ces menaces, il a ajouté les pertes d’emplois pour 400 à 750 personnes évoluant essentiellement dans le secteur informel ainsi que l’arrêt des activités pour au moins 80 entreprises. Ce qui dénote clairement que les protagonistes doivent mettre le pays au dessus de tout et avoir du bons sens. La cumulation des crises ne fera que retenir l’avancée du pays.

Boubacar DIARRA