Que n’a-t-on pas dit ou écrit sur l’insécurité dans l’ensemble du pays en général, et sur la capitale en particulier ? La situation sécuritaire se détériore quotidiennement. Il ne se passe de jour sans que la police ne signale un braquage, une agression, un viol ou un vol à mains armées. Certains quartiers sont devenus tout simplement invivables. À l’intérieur du pays, la situation va de mal en pire.
Les villes et villages sont à la merci des bandits. À propos des attaques criminelles, rien que cette semaine, plusieurs cas ont été signalés. Des bandits lourdement armés ont attaqué des forains marchands entre Neguela et N’gabacoro. Ils auraient emporté 2 motos de marque Aoujun et une somme d’argent estimée à plus de 500 000 F CFA. Heureusement, l’on a déploré aucun blessé. Aussi, le dimanche 29 mars, aux environs de 16 heures, des hommes armés sur des motos ont fait irruption dans un hameau du cercle de Bandiagara. On déplore un mort, du bétail emporté et d’énormes dégâts matériels. Les faits se sont déroulés à Djam-Ana, dans la commune de Sangha.
Certains villageois avaient pensé qu’ils étaient attaqués par des voleurs d’animaux et non par de vrais terroristes. Non loin de cette localité, à quelques kilomètres de Djam-Ana, précisément le village Guemto avait subi le même sort. Toujours dans le même cercle de Bandiagara, mais dans la commune de Dourou, les habitants d’Ôrôkoro ont été victimes du même type d’attaque le 27 mars dernier. Dans le cercle de Niafounké, après l’enlèvement du chef de file de l’opposition par des hommes armés, le rapt n’a pas été revendiqué même s’il est établi que ce sont des membres de la Katiba Macina qui y opèrent.
Vingt-quatre heures après l’enlèvement de Soumaila CISSE et des membres de sa délégation, un véhicule de transport a sauté sur une mine dans la zone provoquent une dizaine de morts. À quelques kilomètres plus loin, mais cette fois dans la région de Sikasso, on apprend que le poste de péage de Zangasso a été ciblé par une attaque menée par des hommes armés non identifiés. En plus des morts enregistrés, les assaillants avaient enlevé un des agents au poste. Mais selon des sources, l’otage, une dame, aurait été lâchée par les ravisseurs et aurait même regagné la ville de Koutiala avant-hier.
Vrai ou faux ? Des sources officielles n’ont pas confirmé en tout cas l’élargissement de cet agent qui était en poste au moment de l’attaque du péage de Zangasso. L’attaque la plus meurtrière de la fin du mois de mars 2020 a été dans l’assaut contre les FAMA dans la zone de Tarkint. On a déploré plus de vingt soldats tués par l’ennemi au cours de cette attaque terroriste.
C’est la première fois qu’on enregistre un tel nombre de victimes liés à une attaque dans cette zone selon des confidences. Dans le cercle de Yanfolila, il nous revient que des hommes armés ont attaqué le poste des douanes de Filaman. De façon claire, aucune partie du territoire n’est épargnée par l’horreur. Si le drame avait commencé au nord avec la rébellion qui a été ouverte par le MNLA appuyé dans cette folie par des groupes de trafiquants, le phénomène a connu une propension avec l’insécurité qui prévaut dans la région de Mopti. Là, des milices opposent une guerre sans merci à des terroristes coupables de crimes abominables.
À cet effet, on peut évoquer le carnage subi à Ogossagou et aussi le drame de Boulkessi dans lequel un camp de l’armée a été quasiment décimé sous l’assaut de la horde de terroristes qui poursuivent à présent leur folie sur le sol malien. A quand la fin de ces crimes dans le pays ?
LAYA DIARRA
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