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FLAMBÉE DU PRIX DES PRODUITS DE PREMIERE NÉCESSITE: LES AUTORITÉS SONT-ELLES EN DÉPHASAGE AVEC LA RÉALITÉ DU MARCHE ?

Deux situations concourent aujourd’hui à la flambée du prix des produits de première nécessité dans notre pays. Depuis des années, si le mois béni de Ramadan constitue une opportunité pour des commerçants et particulièrement pour maints détaillants de se frotter les mains, cette année 2020, la crise sanitaire est venue s’y greffer, ce qui a occasionné la fermeture des frontières. Du coup, l’approvisionnement du pays en denrée de première nécessité se révèle compliqué.

Malgré des dispositions ardues prises par nos autorités à réguler les prix, la flambée reste une réalité sur les marchés.

En cette période de grande consommation des produits de premières nécessités, le mois béni de Ramadan, et sa sœur jumelle la crise sanitaire ont ouvert un boulevard pour les commerçants et en particulier les commerçants détaillants au grand malheur des consommateurs.

En prélude même à l’arrivée de la pandémie et au Ramadan, le Gouvernement du Mali, à travers le Ministère de l’Industrie et du Commerce, avait pris de dispositions pour que les prix des produits de première nécessité soient stabilisés. Cela était fait en concert avec les responsables des associations des différentes corporations de commerçants. Mais, comme on pouvait s’y attendre, aujourd’hui, les marchés sont tout autres.

Actuellement, le prix de presque tous les produits a augmenté. Il suffit de faire un tour dans les marchés de la capitale pour faire le constat : le sucre, la viande, l’huile, le riz, des condiments comme l’oignon, la pomme de terre, pour ne citer que ceux-ci, connaissent une flambée. À ceux-ci s’ajoutent les bouteilles de gaz butane. Bien que le prix du gaz soit fixé par les autorités, aujourd’hui,beaucoup de professionnels du secteur vendent la bouteille au-dessus du plafond indiqué.

Par exemple, dans plusieurs points de vente,la bouteille de butane de 06 kg est vendue à 3500F CFA ou plus, le sucre entre 550 et 600 F CFA le kg, la viande avec os à 2300 ou plus et sans os à 2500 F CFA ou plus le kg.

Pourtant, même avant-hier, le Directeur Général du Commerce et de la Concurrence, lors d’une sortie télévisée, avait réaffirmé que les prix étaient respectés. Ce qui dénote que M. Boukadary DOUMBIA était en déphasage avec la réalité du marché.

Dans cette situation, peut-on se demander si la Direction Générale du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence (DGCCC) ne joue pas pleinement son rôle? Selon certaines personnes, si elle menait à bien son travail de surveillance sur les différents marchés, il serait clair qu’on éviterait cette flambée de prix. Tout cela interpelle le ministre en charge de l’Industrie et du Commerce, Mohamed Ag Erlaf, connu pour sa rigueur et son savoir-faire. Ag Erlaf a toujours laissé ses traces dans les différents Départements Ministériels où il était passé. L’on peut alors, encore, espérer, pourvu que Monsieur le Ministre soit bien informé par ses collaborateurs.

Boubacar DIARRA

By |2020-04-27T16:48:30+02:00avril 27th, 2020|A LA UNE, RELIGION|0 Comments

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