Dans ce contexte conflictuel où la situation sociopolitique reste fortement tendue, des tractations seraient en cours au sein des partis politiques et groupements des partis de la Majorité Présidentielle. La visée est de mettre en place un nouveau Gouvernement avec ou sans les éléments du M5-RFP. Pourtant, les protagonistes sont unanimes sur la formation d’un Gouvernement d’Union nationale. Aujourd’hui, c’est juste la formule qui les divise. Du coup, en mettant en place un Gouvernement unilatéral, le régime d’IBK ne ferait que jeter de l’huile sur le feu. Déjà, sur cette question, les acteurs sont divisés au sein même de la Majorité Présidentielle. La CODEM a clarifié sa position au sein de la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP).
Le Parti de la Convergence pour le Développement du Mali (CODEM) de l’ancien ministre Housseyni Amion GUINDO lève toute équivoque sur sa participation éventuelle au Gouvernement prochain s’il est mis en place de façon unilatérale. Car, dans ce contexte de crise, le parti se réserve de participer à un tel Gouvernement : l’avenir est loin d’être certain. Cette décision a été prise lors de la dernière session extraordinaire tenue le 02 juillet dernier, session qui avait porté sur la situation sociopolitique du pays.
Précipitée par les derniers rebondissements au sein de la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP) dont la CODEM est le fer de lance, cette rencontre du bureau national s’est tenue au siège du parti. La réunion avait comme ordre du jour une communication du Secrétariat Général de la CODEM sur les activités de la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP) notamment l’envoi des CV pour la formation du futur Gouvernement. C’était l’occasion pour le parti de dégager sa position. Cette opinion a été rendue publique à travers un communiqué officiel de la CODEM. Le communiqué a signalé ceci :
‘’ Après les échanges approfondis sur ce sujet, la CODEM estime qu’au regard de la situation sociopolitique que connait le pays en ce moment, la formation d’un gouvernement d’union nationale étant une nécessité, il serait judicieux d’observer avec sérénité toutes démarches allant dans le sens de la mise en place d’un gouvernement’’.
“Conformément à la réunion tenue le mardi 29 juin, tous les dossiers déposés n’engageraient pas le parti CODEM. Cependant, le parti, tout en restant engagé dans la poursuite de sa mission dans la mouvance présidentielle, reste disponible dans le cadre des recherches de solution pour l’apaisement du climat social et la stabilité du pays”.
Au regard de tout ce qui se passe actuellement, nous pouvons d’ores et déjà affirmer que si on constate une division au sein du Mouvement du 05 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), le camp de la Majorité n’est plus indemne. L’idée d’un nouveau Gouvernement avec ou sans l’Opposition divise fondamentalement les acteurs pro-régime. Moult personnes privilégient le dialogue et la formation d’un Gouvernement d’Union nationale. Toute autre proposition ne serait que radicale. Or, le Mali a cure du radicalisme.
Boubacar DIARRA
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