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FRONT SOCIAL ET POLITIQUE: LE COLLECTIF DES DÉPUTÉS ÉLUS PAR LE PEUPLE ET SPOLIES PAR LA COUR CONSTITUTIONNELLE SAISIT L’OPPORTUNITE !

Depuis quelques jours maintenant, la dissolution de l’Assemblée Nationale et celle de la Cour Constitutionnelle défraient la chronique. Cela fait suite à la Grande Manifestation du vendredi 05 juin 2020 au Boulevard de l’Indépendance. Du coup, le climat politico-socio-religieux reste en ébullition. Et des candidats aux élections législatives 2020 se voyant leur victoire annexée par la Cour Constitutionnelle au profit d’autres candidats ne ratent pas l’occasion pour se joindre à la contestation du régime en place. Ils ont fait savoir leur position hier jeudi 11 juin 2020 à la faveur d’un point de presse.

Le présent point de presse a été animé principalement par le Président dudit Collectif, Bourama Tidiani TRAORE dit Banazolé Boura. Il avait pour but de présenter le Collectif des Députés Elus par le Peuple et Spoliés par la Cour Constitutionnelle, et d’informer objectivement sur des faits et actes relevés et vérifiables, subis avant et surtout à la suite de la proclamation des résultats définitifs du second tour des élections législatives. En la lecture de la déclaration, le conférencier a dit que son Collectif mis en place dès la proclamation des résultats définitifs regroupe les élus spoliés des circonscriptions électorales suivantes: Bougouni, Bafoulabé, Commune 1, Commune 5, Commune 6, Kati, Mopti, Sikasso, Ténékou, Youwarou.

“Sur la base des sollicitations des populations de nos circonscriptions respectives, de notre engagement citoyen, de la confiance et de la croyance que nous avions dans les lois et dans les institutions de notre pays, nous nous sommes engagés pour les élections législatives dont le second tour s’est déroulé le 19 avril 2020. Nous avons été témoins des résultats provisoires centralisés au niveau de nos préfectures respectives et du gouvernorat du district de Bamako, puis transmis au Ministère de I ‘Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD) aux fins de proclamation des résultats provisoires avant l’étape de la Cour Constitutionnelle qui est habilitée à proclamer les résultats définitifs”, a-t-il rappelé.

“A la surprise générale, la Cour Constitutionnelle, en se prononçant selon sa volonté, a, soit inversé les résultats «taisant du perdant le gagnant », soit ignoré des requêtes avec des faits avérés en faveur de certaines listes.

En outre, dans certaines circonscriptions électorales comme Sikasso et Kati, des pratiques graves aux antipodes de la démocratie et des droits de l‘homme (intimidations, enlèvements, menaces, répressions, séquestrations) ont émaillé le scrutin”, a-t-il affirmé.

“Notre Collectif a produit un Mémorandum restituant les faits, puis remis aux missions diplomatiques pour informations. Après les premières protestations populaires dans nos Circonscriptions respectives, dans le cadre d’une démarche responsable et citoyenne, nous avions sollicité l’intermédiation de leaders religieux, à l’effet de plaider notre cause auprès des plus hautes autorités du pays.  Pour conforter leurs démarches, les leaders religieux (le Haut Conseil Islamique du Mali) nous ont demandé d’intercéder auprès des jeunes pour ramener le calme dans nos circonscriptions respectives. A ce jour, l’intermédiation du Président du Haut Conseil Islamique du Mali, Asseid Chérif Ousmane Madani HAIDARA a conduit à l’organisation d’une réunion entre des représentants de notre Collectif et le Premier ministre qui nous a écoutés, et devrait rendre compte au Président de la République. Au cours de cette rencontre, le Collectif a réitéré la position de ses membres : celle de restituer les victoires indûment attribuées à des listes adverses”, a expliqué le Président du Collectif. Enfin il a déploré qu’aucune suite n’ait été réservée à leur revendication.

“Une très forte recommandation du dialogue nationale inclusif (DNI) a porté sur la nécessité absolue d’organiser les élections législatives.

Ce qui dénote du caractère important, voire indispensable pour la mise en œuvre des recommandations du DNI et des activités subséquentes. L’urgence qui s’attache à la résolution de cette crise passe nécessairement par le rétablissement de la vérité des résultats de l’élection législative dans les circonscriptions concernées, par la reconnaissance de la volonté des électeurs”, a indiqué Banazolé Boura.

“Au demeurant, sur la base de nos constats et observations, nous attirons l’attention des pouvoirs publics sur des risques réels de perturbation de la paix sociale dans les localités concernées, consécutives aux frustrations subies. En tout état de cause, il faut s’attendre à une forte aversion des populations pour le vote dans les jours, semaines et mois à venir”, a-t-il dit. Dans sa conclusion, il a soutenu qu’avec des taux de participation habituellement faibles, la situation conduirait inévitablement à une remise en cause des pouvoirs élus. Ce qui présentera un danger permanent pour la République.

Boubacar DIARRA

By |2020-06-12T16:33:22+02:00juin 12th, 2020|A LA UNE, POLITIQUE|0 Comments

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