Le bras de fer entre le gouvernement et les enseignants est loin d’être terminé. Les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ont saisi, par deux requêtes, la Cour Suprême à travers la section administrative. C’est contre la lettre du ministre de l’économie et des finances, lettre en date du 23 mars 2020 relative aux retenues de salaires des enseignants pour fin de grève. Le collectif initiateur de cette action est composé, entre autres, des formations suivantes : SYPESCO, SNEB, SYNEFCT, SYLDEF, FENAREC, COSES et SNEC.
Dans une déclaration rendue publique, les syndicats qui ont pris cette initiative informent l’opinion publique nationale et internationale que, depuis le mois de février 2020, le premier ministre Boubou CISSE, du fait de sa haine viscérale pour les enseignants du pays, a gelé leurs salaires.
En effet, selon les syndicats qui se plaignent de l’attitude du gouvernement, prétextant l’application des dispositions de l’article 17 de la Loi N 87-47/ AN-RM relative à l’exercice du droit de grève dans les services publics, le premier ministre a instruit ses services techniques, à travers des lettres de retenues respectivement en date du 19 février 2020 et du 23 mars 2020, d’opérer des retenues sur les salaires des enseignants.
Le Premier ministre, à travers ses lettres, entend retarder le traitement des salaires et du coup, en provoquer le gel ; car les techniques se trouvent dans l’impossibilité de les traiter à temps.
Le collectif déplore les retenues abusives et sauvages opérées sur leurs salaires en même temps qu’il rejette l’attitude du gouvernement du Mali dans l’application des dispositions citées. Convaincus que les lois doivent être égales pour tous, les syndicats rappellent que l’attitude du Premier ministre et de son gouvernement vise à humilier et à vilipender les enseignants puis les contraindre à renoncer à leurs droits. Les syndicats de l’éducation signataires du 16 octobre 2016 rappellent aussi que la construction de l’édifice national passe impérativement par les enseignants, n’en déplaise aux fossoyeurs, apatrides et aux sangsues de la République. C’est ainsi qu’ils informent l’opinion publique nationale et internationale qu’ils ont déposé deux requêtes auprès de la section administrative de la cour suprême contre la lettre du premier ministre, ministre de l’économie et des finances, lettre relative aux retenues de salaires. Ils affirment avoir foi en la justice malienne : elle peut mettre fin à cette dérive autoritaire du Premier Ministre, ministre de l’économie et des finances.
LAYA DIARRA
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