En cette veille de la fête de Tabaski où tous les fidèles musulmans préparent activement un bon Aïd El-kébir, en ce moment où les banques et établissements financiers sont extrêmes sollicités, c’est au même moment que le Syndicat National des Assurances, Banques et Etablissements Financiers (SYNABEF) projettent une grève de 72 heures à compter d’aujourd’hui mercredi 22 juillet 2020. Mais jusqu’à hier mardi 21 juillet, cet arrêt de travail ne faisait pas l’unanimité. Ceci annoncerait un échec probable du mot d’ordre.
Sauf changement de dernières minutes, les banques, assurances et établissements financiers seront en partie paralysés durant 72 heures à compter d’aujourd’hui 22 juillet 2020. Un mot d’ordre de grève est déclenché par le Syndicat National des Assurances, Banques et Etablissements Financiers (SYNABEF). Selon des sources concordantes, les raisons avancées ne font pas l’unanimité des travailleurs. Cette discorde est malheureuse pour les responsables syndicaux. Depuis l’annonce du préavis, le Comité syndical de la BDM SA s’est démarqué. Donc, aucun travailleur de cette structure n’observera cet arrêt de travail. Le service sera rendu aux usagers comme ordinairement. Aussi, des informations nous sont parvenues hier lorsque nous étions sous presse qu’ils sont nombreux les agents de plusieurs banques, assurances et établissements financiers qui ont renoncé à suivre le mot d’ordre. Raison pour laquelle, nous pensons que cette lutte risque de terminer en queue de poisson. Sans nul doute, beaucoup pensent que la période est très mal choisie pour appliquer une telle décision. Car, ces services sont fortement sollicités en cette veille de Tabaski. Pareil traitement remonterait les usagers contre les responsables syndicaux.
Pourquoi cet arrêt de travail des banques et établissements financiers ?
Il est important de le rappeler, tout a commencé quand un agent de la Banque de Développement du Mali (BDM-SA), Mme KEITA Fatoumata SANGHO a été mutée par le Directeur Général, Bréhima HAIDARA. Mme KEITA était envoyée à la Direction Générale à l’agence de Kabala puis à Djikoroni-Para à la demande du Comité syndical de l’établissement bancaire en question. Dans cette affaire, deux versions circulent : l’une est donnée par la Direction Générale de la BDM SA qui est celle du Comité syndical de ladite banque. L’autre est du Syndicat National des Assurances, Banques et Etablissements Financiers (SYNABEF). L’affaire date de 2018. Elle refait surface en 2020.
Notons que le Directeur Général de la BDM SA aurait vite décidé de muter Mme KEITA Fatoumata SANGHO à l’agence de Kabala. Il l’aurait fait avant d’abroger cette décision, cela à la demande du Comité syndical de la BDM SA. Ensuite, l’agent a été muté à nouveau à l’agence de Djikoroni Para. Mécontente de cette décision, Mme KEITA Fatoumata SANGHO manipule certains cadres du SYNABEF pour sa cause. Et ceux-ci, sans consulter le Comité syndical de la BDM-SA, projettent une grève de 72 heures pour réclamer que cette Dame retourne à la Direction Générale. Selon des sources proches du SYNABEF, Mme KEITA Fatoumata SANGHO a été mutée en violation de la convention, de tous les textes qui régissent le syndicalisme dans les banques et établissements financiers au Mali. Selon le SYNABEF, cette Dame a été mutée pour raison de ses actions syndicales alors qu’il est interdit de muter un syndicaliste pour le sanctionner.
Le SYNABEF confirme que Mme KEITA Fatoumata SANGHO était bel et bien syndicaliste lorsque le Directeur Général a décidé de sa mutation. Car, elle a participé aux activités de campagne pour la mise en place du bureau du Comité syndical de la BDM SA. Ce qui lui donne les droits de tout syndicaliste. Raison pour laquelle, les responsables du SYNABEF exigent que le Directeur Général de la BDM SA abroge sa décision et que Mme KEITA Fatoumata SANGHO retourne à la Direction.
Mais du côté de la Direction Générale et du Comité syndical dudit établissement, cette version est fausse, archi-fausse. Lorsque Mme KEITA Fatoumata SANGHO a été mutée, elle n’avait pas qualité de syndicaliste. En tout cas, son nom n’était pas parvenu à la Direction pour dire qu’elle était membre d’un bureau syndical. Toutefois, au regard des arguments portant sur sa santé physique et suite à l’intervention du Comité syndical de la BDM-SA, le D.G Bréhima HAIDARA a accepté de la ramener à l’agence de Djikoroni Para. C’était pour la rapprocher de son domicile. C’est ainsi que dans cette lutte, Mme KEITA Fatoumata SANGHO a de la peine à obtenir du soutien dans sa propre famille syndicale. Son Comité juge le combat illégal. Du coup, l’ensemble du personnel de la BDM-SA se désolidarise de toutes actions de grève la concernant.
Boubacar DIARRA
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