Suite au maintien de la seconde grande manifestation du Mouvement du 05 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) aujourd’hui 19 juin par l’Imam Mahmoud DICKO et ses Alliés du FSD, EMK, et autres, le camp du régime, c’est-à-dire, les membres de la Convergence des Forces Républicaines (CFR), une plateforme de jeunes et de femmes d’associations et de partis politiques, se mobilisent également pour affronter le camp adverse s’il le faut et défendre les institutions de la République. Du coup, les risques d’affrontement entre pro et anti-IBK deviennent de plus en plus grands.
Pourtant des émissaires de la CEDEAO étaient dans nos murs hier pour apaiser la tension.
A quelques heures de la Grande manifestation dénommée : ” Grand Rassemblement pour le Sursaut National”, sur l’initiative du Mouvement du 05 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), la tension monte d’un cran. La détermination est visible d’un côté comme de l’autre. Et, c’est dans ce contexte qu’une mission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) était dans nos murs hier jeudi 18 juin 2020. Lors de cette mission, les émissaires ont rencontré tous les acteurs des différents groupements pro et anti-régime afin de trouver une solution idoine à cette crise sociopolitique. Au moment où cette mission de l’espace communautaire consultait les différents protagonistes, au même moment, les membres de la Convergence des Forces Républicaines pour la défense des institutions de la République étaient en conclave pour défier les manifestants du M5-RFP.
A cette occasion, à sa sortie de cette rencontre d’hier, l’ancien ministre Amadou KOITA, ancienne vedette de l’Opposition, a fait une déclaration à l’allure d’une menace. “Ils nous trouveront sur leur chemin. Ils vont marcher sur nos cadavres. Trop c’est trop. Nous défendrons les institutions au prix de notre sang”. Tels sont entre autres des propos menaçants du ministre sortant chargé des Maliens de l’extérieur. Joint au téléphone pour confirmer ces propos, Amadou KOITA a dit ceci : “Nous mettons en garde toute personne qui tenterait d’aller vers le domicile du président IBK lors de la manifestation de demain “aujourd’hui”. Nous allons user de tous les moyens légaux pour nous battre afin que les Institutions de la République et particulièrement le Président de la République soient protégées et respectées. Celui-ci a été démocratiquement élu”.
Ce qui traduit aujourd’hui toute la détermination, l’engagement même si on est en droit de penser que les membres de la Convergence des Forces Républicaines viennent un peu en retard sur la scène. Rappelons que la nouvelle plateforme de jeunes et de femmes, d’associations et de partis politiques a été créée pour l’occasion afin de défendre les Institutions de la République. Peut-on dire réellement que le camp du président IBK s’est enfin réveillé? Depuis quelques temps, l’on constate que des regroupements formés du côté de la Majorité Présidentielle notamment sa Jeunesse, hésitait à poser des actes. L’annulation des deux contre-manifestations qu’ils avaient initiée en est une illustration. Certains pensent que ce tapage qu’a fait hier le camp d’IBK visait à indiquer aux émissaires de la CEDEAO qu’il y a un gros risque d’affrontement entre les deux camps. Ce qui leur permettra de trouver les voies et moyens de ramener le calme et d’éviter le pire. Une chose est certaine. Toutes les mobilisations du camp d’IBK ont toujours été soldées par un échec. On ne sortira jamais.
Boubacar DIARRA
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