L’Arabie saoudite a déclaré hier, 23 juin 2020, qu’en raison de la COVID-19, seuls «un nombre très limité» de personnes de diverses nationalités résidant déjà dans le pays seraient autorisées à effectuer le hadj 2020. Depuis ce jour, personne n’avait la certitude si le Hadj de 2020 aurait lieu. Selon l’agence de presse officielle de l’Arabie Saoudite, le dernier pilier de l’islam, “le pèlerinage à la Mecque” a été maintenu en fin juillet avec un “nombre très limité” de fidèles.
“Seules les personnes de toutes nationalités “se trouvant à l’intérieur du royaume” saoudien pourront effectuer le hajj, conformément aux mesures de précaution destinées à contenir la propagation du virus” a indiqué l’agence. En Arabie Saoudite comme dans d’autres pays du monde, les musulmans étaient restés dans le doute concernant le déroulement du Hadj. Des hauts responsables saoudiens affirmaient tout de même que la décision serait très bientôt prise. Mais le directeur général de la Maison du Hadj se disait confiant sur la tenue du pèlerinage. Dans une correspondance adressée au ministre des Maliens de l’Extérieur, le Conseil des Maliens d’Arabie Saoudite, la faîtière dirigée par Papa Amadou MARIKO, avait tenu à informer les autorités maliennes, que d’énormes doutes planent sur l’organisation du pèlerinage cette année.
Les autorités religieuses de chaque pays étaient toujours dans l’attente de précisions de la part de l’Arabie saoudite. Les autorités saoudiens rassuraient que « « La décision sera bientôt prise et annoncée ». Les autorités saoudiennes envisagées les options qui figuraient la baisse du nombre de pèlerins de moitié. Mais elles ont préférées décider que “Seules les personnes de toutes nationalités “se trouvant à l’intérieur du royaume” saoudien pourront effectuer le hajj, conformément aux mesures de précaution destinées à contenir la propagation du virus”.
L’Indonésie, pays musulman le plus peuplé, a pris l’« amère et difficile » décision de renoncer au hajj, tout comme la Malaisie et Singapour. Le Sénégal a suspendu « toutes les formalités pour le voyage » des pèlerins.
En France, les fidèles ont été appelés par le Conseil français du culte musulman à « différer » leur pèlerinage à 2021. Au Mali, le directeur de la Maison du Hadj se dit confiant quant à la tenue de l’événement. Les questions qui se posent à présent sont : Quel sera le sort des pèlerins qui ont déjà payé leurs frais de pèlerinage ? Et de quelles manières les responsables maliens comptent rembourser les pèlerins ?
YOUSSOUF KONATE
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