L’ECONOMIE DU PAYS TOURNE AU RALENTI
Une espèce de chaos s’installe dans la capitale. Bamako est devenue une ville fantôme avec les incendies et barricades sur les voies. Ce faisant, les boutiques, magasins, stations d’essence et services sont fermés, mettant à terre l’économie. Tout est quasiment arrêté ou tourne au ralenti à Bamako depuis le début des manifestations du M5-RFP qui ont dégénéré. L’inquiétude vient du fait que ces événements peu enviables interviennent dans un contexte de difficultés liées à l’apparition de la maladie COVID-19. Ses conséquences sont ressenties à tous les niveaux. Opérateurs économiques, petits commerçants et fonctionnaires, tout souffre de la crise économique qui aggravée par la pandémie.
La radicalisation du M5 aura été ce qui a permis de mettre le feu à la poudre. On peut affirmer que l’appel à la désobéissance civile suivant les dix commandements dictés par les leaders de ce mouvement est le détonateur de ces troubles qui ont provoqué des morts et des blessés mais surtout à mettre l’économie à plat. Tout est arrêté ou tourne au ralenti à cause de ces manifestations. Avant hier la faitière des Banque a appelé à une fermeture de toutes les Banques et des Etablissements financiers. Un fait qui n’est pas sans conséquences pour les Maliens. L’argent se fera rare puisque dans l’appel du M5-RFP du 10 juillet dernier sur la place de l’indépendance madame Sy Kadiatou SOW a invité à observer les mesures suivantes :
- Le blocage de tous les services de l’Etat sauf les services de santé ;
- le blocage de tous les principaux axes routiers sans violence ;
- l’occupation des ponts ;
- le blocage des ronds-points ;
- rouler lentement sur les routes ;
- une simulation de pannes afin de perturber la circulation ;
- des causeries entre manifestants au niveau des feux de signalisation ;
- le refus de payer une contravention et ouvrir des points de secours aux véhicules de secours.
A cause de la monté de la violence et pour que les travailleurs ne soient pas exposés, deux centrales syndicales ont appelé leurs militants à rester à la maison.
Il s’agit de la Confédération syndicale des Travailleurs du Mali CSTM dirigé par Hammadoun Amion GUINDO et la CDTM dirigée par madame Sidibé Dédéou TRAORE. Pour sa part l’Union Nationale des Travailleurs du Mali UNTM exhorte les agents au travail en dépit de la situation qui se présente trop délicate. Parce qu’ils craignent le pillage de leurs magasins par les vandales, les commerçants sont à la maison et observent. Tout ce qui plonge le pays dans une situation difficile. Au Mali, des familles jouent au jour le jour. Le mouvement de désobéissance civile lancé par le mouvement du 5 Juin impacte le quotidien des populations de plus en plus frappées de plein fouet par la crise. Et la crise prend de grandes proportions. Dieu préserve le pays de la victoire des démons
LAYA DIARRA
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