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IMPACT ECONOMIQUE DU COVID-9: L’ ÉTAT DOIT PRENDRE DES MESURES D’AIDES EXCEPTIONNELLES AUX POPULATIONS

Le Mali étant un pays (entièrement) enclavé avec un très faible taux d’industrialisation. Il est donc tout à fait logique que son économie soit fortement tributaire de l’importation des produits de premières nécessités. À cet égard, c’est plutôt l’économie de marché qui s’impose pour assurer l’équilibre de l’offre et de la demande. C’est donc dire que cette économie de marché, qui exclut toute intervention des grands monopoles ou de l’État, constitue une pièce extrêmement importante du puzzle. Avec l’apparition de la pandémie du COVID-19, ce système économique qui en appelle essentiellement au tertiaire est, on ne peut plus, confronté à des difficultés de divers ordres, si bien que l’équilibre budgétaire dans les ménages s’y trouve sérieusement affectée.

Il n’est un secret pour personne que la majorité écrasante des citoyens maliens vit au jour le jour avec pour principale préoccupation la recherche de la pitance. Il serait alors superflu de dire que l’avènement de la pandémie du CORONAVIRUS a eu un impact économique très défavorable sur la vie des ménages maliens. S’il est vrai, de par sa situation d’enclavement et aussi de la faiblesse de son taux d’industrialisation, que le Mali est confronté à tant de difficultés économiques, il n’en demeure pas moins vrai cependant que la pandémie du COVID-19 est venue rendre délétère une situation naguère précaire. Dans le cadre des mesures préventives contre le COVID-19, le Conseil Supérieur de la Défense Nationale (CSDN) a jugé utile et nécessaire d’imposer aux populations certaines mesures restrictives qui, à n’en pas douter, perturbent sérieusement le train des habitudes des populations avec à la clé, une flambée extraordinaire des prix sur le marché intérieur. Cette flambée des prix trouve son explication dans la restriction imposée au trafic routier qui est le moyen, par excellence, de l’acheminement des marchandises en provenance des pays voisins.

Dans un pays comme le Mali, où les citoyens peinent à joindre les deux bouts du fait de la faiblesse de leur pouvoir d’achat, il incomberait alors à l’État de prendre des mesures d’aides exceptionnelles aux populations pour amoindrir le choc de la crise économique subséquente à la pandémie du COVID-19.

Pour cela, l’État pourrait décider, par exemple, de prendre en charge, totalement ou partiellement, le payement des factures d’eau et d’électricité notamment pour les moins nantis et cela pour une durée déterminée. En ce qui concerne la flambée, au demeurant irrégulière, des prix des produits de première nécessité, l’État devrait exercer un contrôle strict et sans complaisance sur le marché, afin de contraindre les plus véreux au respect des prix fixés par l’autorité d’État. Bien sûr que pour une meilleure application de cette mesure, une franche collaboration entre les populations et les services de contrôle de l’État est absolument nécessaire. Il est vrai qu’au Mali, chaque année à l’approche du mois de Ramadan, les prix des denrées de premières nécessités flambent et ce sont toujours les masses laborieuses qui en pâtissent sans que l’État ne se donne la peine de vouloir exercer un quelconque contrôle quant au respect de la politique de régulation des prix.

Mais cette année, vu que le jeûne du mois de Ramadan pourrait se faire alors que les mesures contre la pandémie du COVID-19 seront toujours en vigueur, alors l’État devrait être plus regardant du côté des commerçants détaillants, pour circonscrire la flambée des prix. Et puis après tout, en s’accommodant de prendre des mesures d’aides exceptionnelles aux populations, l’État du Mali n’innove en rien dans la mesure où d’autres États, pas forcément plus nantis que le nôtre, se sont engagés à subvenir aux besoins de leurs populations, vu l’impact économique défavorable de la pandémie du COVID-19 sur leurs populations. Et pourquoi pas le Mali alors ?

El Hadj Mamadou GABA

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By |2020-04-06T01:03:51+02:00avril 6th, 2020|COVID 19, ECONOMIE, LES INFOS DU SOIR DE BAMAKO, POLITIQUE, SANTÉ|0 Comments

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